Regards croisés des républicains français et des radicaux britanniques sur la propriété durant la Révolution française
Auteur / Autrice : | Pauline Guiragossian |
Direction : | Eric Gasparini |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | En droit spécialité Histoire du droit |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2018 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Sciences Juridiques et Politiques |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CERHIIP - Centre d'Etudes et de Recherches d'Histoire des Idées et des Institutions Politiques |
Mots clés
Résumé
Le droit de propriété trouve les conditions finales de son essor dans la Révolution française qui le consacre pleinement. Cependant, la pensée républicaine, tout en le hissant au rang des droits fondamentaux individuels, refuse de l'ériger en droit absolu. Outre-Manche, le radicalisme britannique, essoufflé par l'échec de ses demandes de réformes parlementaires, est revitalisé par le mouvement révolutionnaire français. S'opère alors un glissement des revendications radicales vers les questions économiques et sociales à travers la propriété. Ces deux courants réfléchissent aux principes qui permettraient l'avènement d'un droit vecteur d'indépendance, exempt de toute menace pour la liberté républicaine et même nécessaire à son effectivité. Ils choisissent alors de renforcer la vocation sociale du droit de propriété à travers sa limitation. Ce droit doit être juridiquement conçu pour faire converger l'intérêt individuel et collectif. Cette conception républicaine cherche à infléchir la dimension absolue du droit de propriété en lui insufflant une dynamique égalitaire. Mués par ces objectifs identiques, républicains français et radicaux britanniques recourent à des arguments différents. Ils puisent dans la tradition républicaine et leur contexte historique respectif pour faire de la propriété un outil juridique de transition vers un nouveau modèle politique. La Révolution française permet une refonte législative d'ampleur, intégrant la redistribution des propriétés comme un élément des débats parlementaires en 1792. Les radicaux reprennent ces aspirations, mais font face à l'inévitable déception de leurs espérances, à la suite de la répression de leur mouvement en 1794.