Thèse en cours

Développement d'un modèle d'adipocytes-sur-puce pour étudier les interactions foie/tissu adipeux au cours de la progression de la stéatose hépatique

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Auteur / Autrice : Augustin Brassens
Direction : Rachid JellaliEric Leclerc
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Bioingénierie
Date : Inscription en doctorat le 15/11/2023
Etablissement(s) : Compiègne
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences pour l'ingénieur
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Biomécanique et bioingénierie

Résumé

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La stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) est la maladie du foie la plus fréquente. Aujourd'hui, on estime qu'environ 24% des adultes européens développent une stéatose, 10 à 30% d'entre eux évolueront vers la stéato-hépatite (NASH), parmi lesquels 10 à 15% développeront la fibrose/cirrhose et l'hépatocarcinome du foie. La prévalence de la NAFLD augmente à 57 % chez les sujets obèses, 70 % chez les sujets diabétiques et 90 % chez les personnes obèses morbides. Bien que le régime alimentaire ait été identifiée comme une des causes, l'origine, les mécanismes impliqués et la progression de la NAFLD ne sont toujours pas bien connus. Comme la NAFLD est une maladie systémique, il est important de tenir compte des interactions entre les différents organes impliqués dans la progression de la maladie. Parmi ces organes, les tissus adipeux sécrètent des acides gras libres et des hormones, appelés adipokines, et semblent jouer un rôle majeur dans le développement de la NAFLD. À notre connaissance, il n'existe pas de modèles de culture 2D 'classique' qui récapitulent les interactions foie/tissu adipeux. En outre, les études sur les animaux ne parviennent pas à produire des données extrapolables à l'homme. Dans ce contexte, nous proposons une stratégie d'organe sur puce permettant de reproduire les interactions foie/tissue adipeux. Depuis plusieurs années, le laboratoire BMBI développe des modèles de foie sur puce en utilisant des lignées cellulaires et des hépatocytes primaires (humain, rat). BMBI collabore avec le LIMMS (Université de Tokyo), qui développe des modèles de foie-sur-puce multicellulaires sains et pathologiques, en utilisant des hiPSCs. Les deux laboratoires ont également développé, dans un projet commun, un modèle d'organe sur puce foie/pancréas pour étudier le diabète de type 2. Le présent projet de doctorat sera axé sur le développement d'un modèle d'adipocyte sur puce. La première partie de la thèse concernera l'optimisation des conditions de culture des cellules adipeuse, ainsi que le système microfluidique, pour assurer une bonne fonctionnalité biologique du modèle. À cette fin, des lignées d'adipocyte seront cultivées en sphéroïdes dans une puce microfluidique. Pour optimiser le modèle, nous étudierons l'influence de plusieurs paramètres : taille des sphéroïdes, densité d'inoculation des sphéroïdes, conception de la puce microfluidique et le débit de perfusion. Ensuite, des adipocytes primaires humain seront utilisés pour proposer un modèle pertinent d'adipocytes sur puce. Cette thèse est financée par le 'Programme conjoint PHD appel Université de Tokyo et CNRS'. Dans le cadre de ce programme, un deuxième doctorant développera des modèles de foie sur puce sain et stéatosique à Tokyo (LIMMS). Le couplage des deux organes, foie sur puce (développé à Tokyo) et adipocytes sur puce (développé à Compiègne) sera réalisé lors de visites d'échange entre BMBI et le LIMMS. Cela permettra d'étudier les interactions entre tissue adipeux et foie sain et pathologique.