Thèse en cours

Des échelle linéaire aux échelles non linéaire : analyse du regroupement des galaxies et des vitesses particulières pour contraindre l'énergie noire.

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Accès à la thèse

AttentionLa soutenance a eu lieu en 2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Tyann Dumerchat
Direction : Julian Bautista
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : PHYSIQUE & SCIENCES DE LA MATIERE - Spécialité : ASTROPHYSIQUE ET COSMOLOGIE
Date : Soutenance en 2024
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Physique et Sciences de la Matière
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CPPM - Centre de Physique des Particules de Marseille
Jury : Président / Présidente : Cristinel Diaconu
Examinateurs / Examinatrices : Julian Bautista, Tamara Davis, Pauline Zarrouk, Etienne Burtin, Ariel SáNCHEZ
Rapporteur / Rapporteuse : Etienne Burtin, Ariel SáNCHEZ

Résumé

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Le regroupement des galaxies en amas trace les structures à grande échelle et nous informe sur les lois physiques régissant l'Univers. Les oscillations acoustiques des baryons (BAO) et les distorsions spatiales provoquées par le décalage vers le rouge (RSD) sont de puissantes sondes, marquées dans la distribution spatiale des galaxies que nous observons. Elles permettent de tester différents modèles cosmologiques en mesurant l'histoire de l'expansion de l'Univers et la croissance de ses structures. Au cours de cette thèse, j'ai développé différentes analyses au-delà des méthodes standard, dans le but d'exploiter le maximum informations contenues dans les données, et d'améliorer les contraintes cosmologiques. J'ai développé une nouvelle analyse des BAO, ajustant simultanément le spectre de puissance et la fonction de corrélation des galaxies, tout en tenant compte de leurs fortes corrélations. La nouvelle méthode donne des incertitudes estimées plus importantes pour les paramètres BAO qu'avec la méthode standard, qui combine directement les postérieurs des paramètres corrélés. Cependant, cette nouvelle méthode repose sur moins d'hypothèses et produit des biais systématiques plus faibles. J'ai effectué une analyse jointe de l'échantillon de galaxies rouges lumineuses de la seizième version des données du relevé spectroscopique eBOSS, obtenant $D_H/r_d = 19.27 pm 0.48$ et $D_M/r_d = 17.77 pm 0.37$, en excellent accord avec les résultats BAO officiels de eBOSS $D_H/r_d = 19.33 pm 0.53$ et $D_M/r_d =17.86 pm 0.33$. Bien que la distribution des galaxies aux échelles non linéaires soit difficile à modéliser, elle contient une grande quantité d'informations cosmologiques. Elle est particulièrement sensible au taux de croissance des structures. L'inférence basée des simulations (SBI) permettant de modéliser ces échelles a suscité un intérêt croissant ces dernières années. J'ai développé un nouveau modèle de processus gaussien permettant d'étendre la dimension de l'espace des paramètres à émuler. J'ai testé ce formalisme en émulant simultanément chaque échelle de la fonction de corrélation des galaxies (dans l'espace des décalages vers le rouge), mesurée dans les simulations à N-corps textsc{AbacusSummit}. En entraînant l'émulateur sur des échelles de $0.3~$hmpc $ $ à $60~$hmpc, j'ai trouvé une performance améliorée pour contraindre les paramètres cosmologiques, par rapport à l'approche standard consistant à construire un émulateur indépendant pour chaque échelle. Analyser plusieurs traceurs des grandes structures est crucial pour obtenir des mesures des paramètres cosmologiques les plus précises possibles. J'ai étendu le cadre SBI pour analyser conjointement les échelles non-linéaires des fonctions de corrélation des galaxies et des vitesses particulières. Pour une densité de traceurs et des incertitudes de mesure réalistes, la combinaison de la distribution spatiale des galaxies et de leurs vitesses particulières diminue les barres d'erreurs de $40%$ pour $fsigma_8$. Enfin, j'ai utilisé la simulation hydrodynamique Milleniumtextsc{TNG} afin d'étudier les erreurs dans les vitesses particulières mesurées à partir des relations de Tully-Fisher et du plan fondamental. J'ai détecté que la dispersion physique intrinsèque de ces relations est corrélée avec l'environnement local, pour des échelles typiquement inférieures à $sim$10hmpc. Si elle n'est pas correctement prise en compte ces corrélations pourraient biaiser les petites échelles de la fonction de corrélation des vitesses.