Thèse en cours

Développer les alliances éducatives précoces entre les familles et l'école pour favoriser l'appropriation des réquisits scolaires

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Auteur / Autrice : Léane Gallineaud
Direction : Olivier Prevot
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Science de l'éducation et de la formation
Date : Inscription en doctorat le 27/10/2023
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Cultures, Education, Sociétés

Résumé

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L'éducation figure parmi les préoccupations internationales et nationales majeures, ce qui la place au cœur des débats. Elle est perçue comme un vecteur essentiel pour l'amélioration des conditions de vie individuelle ainsi que source de progrès pour les sociétés. L'éducation est fréquemment associée, voire confondue avec la scolarisation. Son accès et son fonctionnement diffèrent selon les régions du monde. En France, le taux de scolarisation est élevé, tout comme les moyens qui y sont accordés (6,6% du PIB). Malgré cela, les résultats français des tests PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) sont caractérisés par de fortes inégalités en fonction du milieu social d'origine. Aujourd'hui, les missions de l'école sont très étendues alors que les enfants ne passent que 20% de leur temps éveillé en classe. Ainsi, nous posons comme première hypothèse que les inégalités se forgent plus en dehors de l'école qu'en son sein. Avant l'entrée à l'école maternelle, désormais obligatoire, les activités proposées sont de différentes natures. Elles n'occupent ni la même place ni les mêmes fonctions selon les familles et leur milieu socio-économique. Les enfants n'en tirent pas les mêmes bénéfices éducatifs et certains seront avantagés d'un point de vue scolaire. De fait, cela permet à certains enfants de développer des savoir-être, savoir-faire sur lesquels ils pourront s'appuyer en classe. Pour d'autres enfants, ces activités ne seront pas ou moins bénéfiques. Cela met en lumière des comportements et des compétences favorables à la réussite scolaire. Celles-ci forment un ensemble : les réquisits scolaires. Nous émettons l'hypothèse que le choix des activités préscolaires a un impact sur l'acquisition des préalables scolaires ce qui accroît les inégalités éducatives. La transmission des réquisits scolaires hors de la classe constitue ainsi un espace d'intervention éducatif et social important, peut être sous-estimé. Agir de façon précoce auprès des familles peut ainsi avoir des retombées positives. Ce temps relève de la liberté individuelle et de la sphère privée. Cela nécessite donc d'inventer de nouvelles formes de coopération entre les familles et les professionnels de l'éducation et de créer des alliances éducatives. De fait, avant que ces derniers soient transmis aux enfants, il est indispensable que les parents perçoivent la nature de ces préalables et l'importance de cette acquisition. Cela demande d'étudier les leviers pour fédérer les acteurs autour du jeune hors de l'école, en particulier avec les parents. Ce travail de recherche s'intéressera à la nature des activités hors de l'école et à la manière dont elles peuvent être utilisées pour lutter contre les inégalités scolaires et sociales. En effet, l'objectif principal de la recherche est d'évaluer si les alliances éducatives précoces permettent l'appropriation des réquisits scolaires par les familles. Nous montrerons qu'une explicitation des attentes de l'école auprès des familles permet de favoriser la réussite éducative et scolaire, de limiter les retards et de lutter de manière préventive contre les difficultés et le décrochage scolaire. Pour ce faire, la méthode retenue est la recherche-action. En effet, cela permet une étude approfondie du terrain et la mise en place de solution en adéquation avec les acteurs. Elle sera l'occasion de co-créer un dispositif innovant permettant à tous de partager les savoirs.