Poétiques de l'auto-traduction. Les paradoxes du poète passeur de langues.

Poetics of self-translation. The paradoxes of the poet as a bearer of languages.

• Auteur / Autrice : Soline Pestre
• Direction : François Geal
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Littérature comparée
• Date : Inscription en doctorat le 18/10/2023
• Etablissement(s) : Lyon 2
• Ecole(s) doctorale(s) : Lettres, Langues, Linguistique, Arts
• Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Passages XX-XXI

Mots clés

Mots clés libres

Auto-traduction

Poésie

Poétique

Littérature comparée

Traductologie

Réécriture

Self-translation

Poetry

Poetics

Comparative literature

Traductology

Rewriting

Résumé

Cette thèse propose, à partir de l’étude d’un corpus de poètes et poétesses bilingues qui ont eux-mêmes pris en charge la traduction de leurs poèmes, de confronter les pratiques de ces auteurs et d’interroger autant les causes du geste de l’auto-traduction que ses significations et ses paradoxes. La locution italienne « traduttore, traditore » constitue ainsi le point de départ d’une réflexion plus vaste, visant notamment à approcher en détail les jeux de transformation à l’œuvre dans ces traductions poétiques singulières. La nature de la filiation entre poème cible et poème source est ainsi l’objet d’interrogations qui visent à explorer les mécanismes de va-et-vient entre vouloir dire initial et expression finale. Le corpus d’étude, constitué de Samuel Beckett, Nancy Huston et Dominique Hecq, est composé d’un trinôme de poètes et poétesses translingues, à la fois anglophones et francophones. Leurs pratiques de l’auto-traduction en poésie seront confrontées et comparées. La question de la limite entre traduction (entendue comme production d’une nouvelle version d’un même texte), et réécriture, c’est-à-dire production d’un texte autre, transformé, voire amélioré, se situe au cœur de l’approche comparatiste de cette thèse.

From a corpus of bilingual poets who translated their own works, this dissertation aims at confronting and comparing the practices of such authors and examining the causes, the meaning and the paradoxes of the significant gesture of self-translation in poetry. In order to study the intricate and complex transformations at play in these unique poetic translations, the Italian phrase “traduttore, traditore” will be taken as the starting point of a wider reflection. The nature of the filiation between the source poem and the target poem will thus be the subject of wider interrogations, aimed at uncovering the constant back-and-forth between initial intention and final expression. The corpus currently contains the auto-translated works of Samuel Beckett, Nancy Huston and Dominique Hecq. Their practices of self-translation in poetry will be confronted and compared. The question of the boundary between translation (understood as the production of a new version of the same text), and rewriting, (i.e. the production of a different, transformed or even improved text), will lie at the heart of the comparative approach of this thesis.