Coupler design, numérique et sciences des matériaux patrimoniaux pour renouveler l'expérience visiteur des collections textiles au musée
Auteur / Autrice : | Julia Reitzer |
Direction : | James Auger, Loïc Bertrand, Christophe Leynadier |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Design |
Date : | Inscription en doctorat le 02/10/2023 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales et humanités (Versailles ; 2020-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche en design |
référent : École normale supérieure Paris-Saclay (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 1912-....) |
Mots clés
Résumé
L'essor des technologies numériques apporte des capacités inédites de présentation des collections patrimoniales aux publics. La thèse proposée vise à construire une chaîne intégrée de la donnée, sous le prisme de l'expérience visuelle, dans la mise en valeur de collections textiles patrimoniales. Au musée, la lumière est modérée pour des raisons de conservation préventive (altération des colorants et fibres), causant en retour une visibilité limitée, voire erronée d'uvres pour lesquelles la perception optique et le toucher sont clés. Le projet, à l'ENS Paris-Saclay avec le partenariat de la société Mihaly, et le soutien du Musée du quai Branly, vise à augmenter les dimensions interprétatives et perceptives de l'objet textile (nuances, détails), à partir de méthodologies du Design : conceptualisation, explorations créatives, approches prospectives et réflexives. Pour cela, la création de répliques 3D s'éloignant de l'hyperréalisme permettra d'ajouter des couches d'interprétation physique en concevant de nouvelles lectures, relations et compréhensions des uvres textiles dans l'expérience visiteur. Ces dispositifs seront testés en grandeur réel comme nouveaux médiums de l'information, dans un but muséologique et de formation, par exemple en montrant physiquement les effets de l'altération par différentes conditions d'éclairage. L'enjeu n'est pas simplement l'émerveillement ou la redynamisation du musée : l'hypothèse scientifique est que l'expérience visuelle est ce qui permet au public une meilleure acquisition des connaissances et mémorisation de l'expérience vécue. Et que de nouvelles circulations entre mondes numériques et physiques peuvent apporter de telles dimensions au musée.