Modélisation des transferts thermiques et massiques sur un film liquide chauffé
Auteur / Autrice : | Alessandro Franceschini |
Direction : | Emmanuel Radenac, Barbara Re |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Dynamique des fluides |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2023 |
Etablissement(s) : | Toulouse, ISAE en cotutelle avec Politecnico di Milano |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mécanique, énergétique, génie civil et procédés |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : ISAE-ONERA EDyF Energétique et Dynamique des Fluides |
Equipe de recherche : ONERA/DMPE Département Multi-Physique pour l'Energétique |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Prédire la croissance de la glace sur les aéronefs est un problème fondamental pour les applications aéronautiques. L'accumulation de glace peut modifier la forme locale des ailes ou des pales et entraîner des pertes de performance aérodynamique. La formation de glace peut également obstruer les prises d'air. Le détachement de blocs de glace en raison des forces aérodynamiques et de traction peut endommager des parties de l'aéronef. Les systèmes de protection thermique contre la glace fournissent de la chaleur à la surface protégée afin d'empêcher l'accumulation de glace ou de faire fondre la couche de glace. Cela peut entraîner la formation d'un film liquide qui peut ruisseler sur la surface protégée. L'une des principales difficultés est d'estimer la quantité de chaleur à fournir par le système de protection pour empêcher que le film ruisselant ne gèle en aval, au-delà de la zone protégée. L'évolution du film, en particulier sa solidification, est régie par un équilibre thermodynamique avec l'environnement extérieur. Dans le cas d'une surface non chauffée, le coefficient de transfert de chaleur est souvent évalué à l'aide d'un solveur de couche limite intégrale. Le taux d'évaporation est ensuite déduit du coefficient de transfert de chaleur en utilisant l'analogie de Chilton-Colburn. Morency et al. [1] ont montré que le calcul du taux d'évaporation à l'aide d'un solveur de couche limite de Prandtl et la réalisation d'un couplage plus fort avec le solveur d'accrétion de glace améliorent considérablement les températures de surface prédites. De plus, Bu et al. [2] ont proposé un algorithme de couplage fort pour le transfert de chaleur entre l'écoulement aérodynamique (en utilisant un solveur RANS) et la conduction de chaleur dans le profil, ce qui entraîne également une amélioration significative des températures de surface prédites. L'objectif de ce projet de doctorat est de proposer une méthodologie numérique robuste pour coupler étroitement les phénomènes de transfert de chaleur et de masse dans la couche limite avec le solveur d'accrétion de glace et le solveur de profilé chauffé. Tout d'abord, la littérature relative aux différentes méthodes de modélisation et de simulation du transfert de chaleur et de masse sur un film liquide chauffé sera examinée. Deuxièmement, une analyse détaillée de la physique du transfert de chaleur et de masse sur un film liquide chauffé et évaporant sera réalisée. L'analyse sera basée sur des simulations RANS à plusieurs espèces. Ces simulations se concentreront uniquement sur la résolution du champ d'écoulement aérodynamique. Le film liquide sera supposé fixe et sa présence sera prise en compte par le biais d'une condition limite d'évaporation spécifique. Les points d'intérêt particuliers seront l'effet de la vitesse de soufflage et le transport de la vapeur dans la couche limite sur le taux d'évaporation. Un résultat attendu important de cette étude sera une meilleure compréhension de ce type d'écoulement. Troisièmement, sur la base de l'analyse précédente, une méthode pour réaliser une simulation couplée avec le solveur d'accrétion de glace et le solveur de conduction de chaleur de l'outil de givrage de l'ONERA sera proposée. Ici, la complexité et le coût computationnel de la simulation de l'écoulement d'air peuvent être réduits grâce à l'utilisation d'un solveur de couche limite intégrale ou de Prandtl interne combiné avec un solveur d'écoulement non visqueux. La méthode sera évaluée en comparant les températures de surface prédites aux données expérimentales et aux résultats de simulation obtenus par Morency et al. et Bu et al.