Thèse en cours

Étude du rôle de l'inflammation dans les maladies neurodégénératives grâces aux organoïdes cérébraux

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Auteur / Autrice : Raphaël Touron
Direction : Emmanuel Nivet
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie-Santé - Spécialité Neurosciences
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2023
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Sciences de la vie et de la santé (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : INP - Institut de Neurophysiopathologie

Résumé

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Les maladies neurodégénératives (MNDs) liées à l'âge, telles que la maladie d'Alzheimer, représentent un défi croissant pour la population mondiale qui est vieillissante. Les analyses post-mortem ont démontré de manière récurrente que la neuroinflammation est l'un des signes distinctifs accompagnant les processus neurodégénératifs 1. Mon projet de thèse propose de reconsidérer l'idée traditionnelle selon laquelle l'inflammation n'est qu'une conséquence des MNDs liées à l'âge. Ainsi, mon projet va chercher à explorer l'hypothèse selon laquelle l'inflammation pourrait également jouer un rôle causal/moteur dans le déclenchement et/ou le développement de MNDs, notamment via un dérèglement de l'activité astrocytaire lorsqu'il atteint un certain état de réactivité. En effet, les astrocytes et les neurones exercent des fonctions de coopération importantes pour leur survie et leur bon fonctionnement, et l'inflammation pourrait participer à une perturbation générale de cet axe neuroglial. Cette hypothèse, centrale à mon projet, repose sur deux observations clés : premièrement, le vieillissement, qui est le principal facteur de risque de nombreuses MNDs liées à l'âge, est associé à une activité immunitaire dérégulée connue sous le nom d'inflammaging2. Deuxièmement, les données cliniques, expérimentales et génétiques soulignent l'importance des cellules gliales, notamment la microglie et les astrocytes, qui jouent des rôles essentiels dans le maintien de l'homéostasie cérébrale et dans la réponse immunitaire, comme acteurs centraux dans de nombreuses MNDs3. Il est donc possible d'émettre l'hypothèse selon laquelle le vieillissement cérébral serait un état caractérisé par des dérèglements inflammatoires des cellules gliales, lesquels pourraient être la cause et/ou la conséquence d'altérations des fonctions gliales qui à leur tour vont causer un dysfonctionnement nerveux.