Thèse en cours

La prise en compte des représentations familiales de l'enfant par le droit

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Auteur / Autrice : Alexandra Rivest-beauregard
Direction : Caroline Siffrein-blancCarmen Lavallee
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : En droit spécialité Droit privé
Date : Inscription en doctorat le 01/12/2021
Etablissement(s) : Aix-Marseille en cotutelle avec Université de Sherbrooke
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Sciences juridiques et politiques (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LDPSC - Laboratoire de droit privé et sciences criminelles

Résumé

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Les lois internationales, françaises et québécoises prévoient que les décisions rendues par les tribunaux doivent être prises dans l'intérêt de l'enfant et le respect de ses droits. Toutefois, la notion d'intérêt de l'enfant n'est pas limitée par la loi. Tout au plus, la loi propose quelques éléments non limitatifs aux fins de son évaluation, tels que l'âge, l'état de santé, le milieu familial, le caractère et les divers besoins de l'enfant. Il revient alors aux juges de déterminer l'intérêt de l'enfant en fonction des circonstances propres à chaque affaire. Au Québec, en droit de la protection de la jeunesse, plusieurs juges considèrent les représentations que l'enfant se fait de sa propre famille lorsqu'ils doivent évaluer l'intérêt de l'enfant. Par exemple, il peuvent mentionner que les enfants considèrent leur famille d'accueil comme leur véritable famille, ou encore, qu'ils appellent leurs parents d'accueil 'papa' ou 'maman'. En France, la situation est toute autre. Récemment, le Défenseur des droits 2020 dénonçait que des enfants sous la responsabilité de l'Aide sociale à l'enfance étaient deplacés en raison du developpement de liens affectifs entre eux et leurs familles d'accueil. Ainsi, bien que la loi ne désigne pas les représentations familiales de l'enfant comme un sous-critère permettant d'interpréter la notion d'intérêt de l'enfant, on dénote une tendance à y recourir au Québec et l'absence d'une telle tendance en France. Faut-il considérer un tel sous-critères et quels en sont les enjeux et les conséquences juridiques en droit québécois et en droit français? À l'aide de la théorie des droits de l'enfant, le projet de recherche a pour objectif de documenter la tendance observée en droit québécois comparativement au droit français et de théoriser le recours aux représentations familiales de l'enfant en tant que sous critère permettant d'interpréter la notion d'intérêt de l'enfant.