Mutation EGFRvIII et chimiorésistance : identifier les acteurs impliqués pour améliorer le traitement du glioblastome.
Auteur / Autrice : | Hager Mathlouthi |
Direction : | Hervé Kovacic |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie-Santé - Spécialité Neurosciences |
Date : | Inscription en doctorat le 02/10/2023 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : INP - Institut de Neurophysiopathologie |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Notre objectif est de déchiffrer les mécanismes responsables de la chimiorésistance associée à la mutation EGFRvIII de manière à les contrecarrer et à améliorer le traitement du glioblastome. Ayant récemment mis en évidence le rôle majeur joué par l'enzyme SOD2 dans la résistance des cellules de glioblastome aux traitements (témozolomide et/ou cisplatine), nous souhaitons maintenant identifier les autres acteurs impliqués dans ce phénomène, notamment la ou les voies de signalisation responsables de la survie des cellules tumorales. 2. Concept La mutation EGFRvIII, fréquemment observée dans le glioblastome, est associée à un mauvais pronostic. Nous avons récemment observé que cette mutation réduisait fortement la réponse des cellules de glioblastome au cisplatine et au témozolomide, thérapies qui ne sont pourtant pas spécifiques de la voie EGFR. Identifier les acteurs situés en aval de la mutation EGFRvIII et leurs rôles respectifs nous permettra de proposer de nouvelles stratégies pour contourner la résistance et ainsi améliorer l'efficacité des chimiothérapies utilisées actuellement. 3. Méthodologie Dans un premier temps, nous étudierons la régulation de la SOD2 ainsi que les effets de sa sous expression et de sa surexpression sur la réponse de cellules de glioblastomes au cisplatine et au témozolomide. Nous identifierons les acteurs et les voies de signalisation impliqués en réalisant des études comparatives du protéome (plateforme PINT) et du kinome (Pamgene) de cellules exprimant la forme sauvage ou mutée de l'EGFR, mais aussi de cellules dont nous aurons moduler l'expression de la SOD2. Enfin, nous validerons nos résultats sur des cellules souches issues de patients (GBM6 et 9) dont l'élimination est capitale pour la réussite des traitements. 4. Résultats attendus Nous nous attendons à ce que la SOD2 soit fortement impliquée dans la résistance aux traitements observée, faisant de cette enzyme une cible thérapeutique intéressante. Nous pensons que la surexpression de la SOD2 induite par la mutation EGFRvIII conduit à une activation d'une ou de plusieurs voies de survie cellulaire telles que la voie p38 MAPK ou la voie PI3K/Akt et ce via une surproduction de peroxyde d'hydrogène. 5. Impact En identifiant l'enzyme SOD2 comme une cible thérapeutique et en décrivant le mécanisme responsable de la résistance des glioblastomes aux chimiothérapies, cette étude nous permettra de proposer de nouvelles options thérapeutiques. En effet, en utilisant des traitements ciblant directement la SOD2 ou les acteurs situés en amont ou en aval de cette enzyme, nous pourrons améliorer l'efficacité des chimiothérapies actuelles pour les patients atteints de glioblastomes présentant la mutation EGFRvIII.