Thèse en cours

Diversité des méthanogènes d'intérêt clinique: Methanobrevibacter smithii

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AttentionLa soutenance a eu lieu en 2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Ihab Malat
Direction : Michel DrancourtRaymond Ruimy
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie-Santé - Spécialité Maladies Infectieuses
Date : Soutenance en 2024
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : MEPHI - Microbes Evolution Phylogénie et Infections
Equipe de recherche : MEPHI - E1 - Microbiote humain et zoonotique : la santé et les maladies à travers la culturomique
Jury : Président / Présidente : Elodie Terrer
Examinateurs / Examinatrices : Raymond Ruimy, Laurence Zitvogel, Max Maurin
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurence Zitvogel, Max Maurin

Résumé

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Methanobrevibacter smithii (M. smithii) est une archée méthanogène qui joue un rôle essentiel dans le microbiote intestinal intervenant dans le processus de digestion des aliments en métabolisant le formate, le dioxide de carbone (CO2) et le dihydrogène (H2) issus de la fermentation bactérienne pour la production de méthane. Récemment, la découverte de l’association de Methanobrevibacter oralis à la nanoarchée Nanopusillus massiliensis dans la cavité orale et M. smithii à la nanoarchée Candidatus nanopusillus phoceensis dans l’intestin a ouvert la voie à la recherche de la physiologie de ces deux nanogènes (association symbiotique Nanoarchées-méthanogènes). Au cours de notre travail de thèse nous avons développé un système en microplaque visant à cultiver en routine les méthanogènes facilitant leurs études en microbiologie clinique ; participant à découvrir un nouveau méthanogène intestinal Candidatus Methanosphaera massiliense sp. nov. ainsi qu’à décrypter le premier génome de M. smithii urinaire. Ensuite, nous avons investigué les interactions de ces méthanogènes avec les phages de méthanogènes, permettant de définir des « cell variants » de M. smithii dont les nanogènes. L’analyse des génomes de deux nanogènes cliniques a permis l’identification des gènes viraux provenant de virus Caudoviricetes et du virus NAV1 et la compréhension de l’interaction des méthanogènes et de nanoarchées avec les cellules de l’hôte. La détection dans le génome de Methanobrevibacter oralis et M. smithii du gène viral (Caudoviricetes) codant la pseudomuréine endoisopeptidase (Pei) nous a mené à cloner et produire cette enzyme pour la tester sur des souches de M. smithii : PeiW perfore de manière concentration-dépendante la paroi de M. smithii, qui explose probablement du fait de la pression osmotique. De ce fait, Pei pourrait réguler les différents « cell variants » des méthanogènes dans les microbiotes cliniques, et être utilisé pour maîtriser les méthanogènes dont M. smithii en situations pathologiques. Notre travail de thèse supporté par cinq articles scientifiques et un brevet, contribue à la mise en place de techniques de caractérisation des méthanogènes cliniques dont M. smithii, pour l’étude de leur diversité génomique et phénotypique, associée à leur rôle de pathogènes opportunistes en communauté microbienne.