Réformes fiscales environnementales et agents hétérogènes
Auteur / Autrice : | Camille Hainnaux |
Direction : | Thomas Seegmuller |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences Economiques - Aix-Marseille |
Date : | Soutenance en 2024 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences économiques et de destion d'Aix-Marseille (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : AMSE - Aix-Marseille School of Economics |
Jury : | Président / Présidente : Fanny Henriet |
Examinateurs / Examinatrices : Thomas Seegmuller, Katheline Schubert, Armon Rezai, Thomas Douenne | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Katheline Schubert, Armon Rezai |
Mots clés
Résumé
Cette thèse explore le lien entre les politiques fiscales environnementales et les inégalités. Le premier chapitre est issu d'un travail conjoint avec Thomas Seegmuller. Nous proposons un modèle théorique pour étudier l'impact d'une réforme fiscale environnementale sur la pollution et les inégalités. Nous abordons cette question dans un cadre où les ménages ont un niveau de subsistance pour la consommation du bien polluant. Nous montrons qu'à long terme, l'efficacité de la taxation environnementale est entravée par un niveau élevé de consommation de subsistance. À court terme, ce niveau affecte également les propriétés de stabilité de l'économie. L'impact de la dégradation environnementale sur les ménages permet de retrouver une certaine stabilité. Nous complétons cette étude en montrant que le recyclage des recettes fiscales n'affecte que les inégalités, conduisant à une politique efficace et équitable tant que la consommation de subsistance reste relativement faible. Le deuxième chapitre étudie les alternatives fiscales à la taxation carbone dans un modèle à agents hétérogènes. Je montre qu'une subvention à la réduction de la pollution et une taxe sur la production d'énergie constituent une alternative à la taxe carbone, sans avoir un impact différent sur les ménages par rapport à cette dernière. Ensuite, je montre que lorsque le gouvernement est contraint sur le niveau de la subvention, l'ensemble de la structure fiscale est impacté. Cette politique de ''third-best'' affecte les inégalités différemment par rapport à l'alternative ou à la taxe carbone. Le troisième chapitre se concentre sur le rôle de l'éducation dans l'efficacité des politiques fiscales environnementales, lorsque celle-ci influence les préférences pour l'environnement. Je modélise un modèle à générations imbriquées avec deux types de ménages, où les préférences sont affectées par l'éducation de la jeune génération, financée publiquement. Je montre que l'efficacité de la politique fiscale dépend de la persistance de la qualité environnementale dans le temps et de la part des recettes fiscales allouée à l'éducation. Les préférences endogènes impactent l'efficacité de la politique via des seuils sur ces paramètres. Enfin, je montre que l'introduction de la réduction de la pollution par les entreprises est un complément à la politique fiscale, car elle en favorise l'efficacité.