Montaigne et l'emportement: cognition, morale et esthétique dans les Essais
Auteur / Autrice : | Mayeul Delpeuch |
Direction : | Tristan Vigliano, Blandine Perona |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Langue et litteratures francaises |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2022 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CIELAM - Centre Interdisciplinaire d'Etudes des Littératures d'Aix-Marseille |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
À propos de Montaigne, il est toujours question de mouvement, mais que peut-on en dire exactement? Je me propose de décrire ce mouvement à partir d'une analyse des emplois du verbe ''emporter'' dans les Essais. Il s'agit de montrer que le mouvement est d'abord celui de l'esprit, caractérisé par un processus d'auto-entraînement qui l'emporte hors de la réalité présente dans une projection imaginaire constante. L'attitude de Montaigne face à ce phénomène est ambivalente. Spontanément réprobateur, il lui reconnaît aussi une naturalité qui rend vaine toute tentative de s'en débarrasser. L'enjeu des Essais, à la fois éthique et esthétique, est alors de contrôler cette dérive, non en lui résistant de l'extérieur, mais dans un accompagnement actif où la déprise est condition de la maîtrise. Cette pensée paradoxale de l'action trouve dans la réflexion sur l'écriture et ses effets une de ses manifestations les plus frappantes.