Grâce du roi et justice criminelle au début du XVIIe siècle. Le cas de la Provence
Auteur / Autrice : | Dylan Beccaria |
Direction : | Lucien Faggion, Julien Broch |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Inscription en doctorat le 02/09/2019 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Temps, Espaces, Langages - Europe Méridionale, Méditerranée |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La clémence du roi constitue l'un des principaux piliers sur lesquels repose l'économie de la dette de justice dans la France d'Ancien Régime. Elle s'exprime à travers des actes de Chancellerie, les lettres de grâce, dans lesquels le souverain pardonne un crime et restaure son auteur dans sa bonne renommée. Ces lettres sont l'une des sources les plus fréquemment sollicitées par les historiens et historiens de droit depuis les années 1980, cependant, aucune étude ne s'est vraiment intéressée à la pratique de la grâce pour le début du XVIIe siècle. Par une analyse croisée des archives judiciaires et des traités de doctrine, cette thèse entend reconstituer la procédure et le fonctionnement de cette institution fondamentale sous les règnes d'Henri IV (1589-1610) et de Louis XIII (1610-1643), à partir du cas de la Provence. Au lendemain des guerres de Religion, la grâce est en effet un moyen de gouvernement des plus efficaces pour propager la paix du roi dans cette province éloignée des centres habituels du pouvoir et y restaurer une autorité royale fragilisée par une crise politique d'une exceptionnelle intensité. Lieu de rencontre et de médiation entre le prince, ses officiers et ses sujets, la pratique offre un point d'observation privilégié pour comprendre les enjeux institutionnels, juridiques et symboliques de la justice d'Ancien Régime.