« L'Afrique c'est le futur » : trajectoires de repats entrepreneurs dans les secteurs culturels au Sénégal

''Africa is the future'': trajectories of ‘repats' entrepreneurs in Senegal's cultural sectors

• Auteur / Autrice : Gilles Balizet
• Direction : Sylvie Bredeloup, Sarah Andrieu
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Sociologie
• Date : Inscription en doctorat le 01/10/2019
• Etablissement(s) : Aix-Marseille
• Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LPED - Laboratoire Population Environnement Développement

Mots clés

Mots clés libres

Repats

Migrations de retours

Diasporas africaines

Élites

Entrepreneuriat culturel

Créateurs de contenus numériques

Repats

Return migrations

Africans diasporas

Elites

Cultural entrepreneurship

Digital content creators

Résumé

Cette recherche a pour objectif de mieux cerner, à partir du Sénégal, le phénomène des « repats », ces cadres supérieurs qui, après plusieurs années de mobilité, décident de revenir s'installer dans leur pays d'origine. Elle permettra de retracer les parcours migratoires, professionnels et familiaux de ces ''riches'' migrants ainsi que les modalités de leur réinstallation. Elle questionnera le caractère « définitif » de ces retours à la faveur de leurs inscriptions dans des circulations transnationales ; le passage à Dakar pouvant aussi être envisagé comme un tremplin pour repartir, ailleurs en Afrique. Le prisme de l'entreprenariat culturel aidera à saisir les pratiques de ces « repats », les registres symboliques mobilisés et qui renseigneront les modèles de réussite à l'oeuvre. En décrivant leurs investissements et productions culturelles, nous pourrons saisir comment les capitaux d'autochtonie, transnationaux, scolaires, familiaux sont mobilisés en fonction des contextes et interactions. Il s'agira d'observer de quelle manière le « marché culturel » sénégalais se transforme sous l'effet de ces dynamiques migratoires et comment ces « repats » participent aussi à la vie politique sénégalaise et à la consolidation ou la transformation des rapports de classe.

Situated at the crossroads of sociology of migration and sociology of culture and cultural practices, this thesis aims to examine how ‘repats' settle in Senegal through the prism of their entrepreneurial activities in cultural sectors. This research, based on a fieldwork carried out in Dakar, Senegal, from 2019 to 2023, sheds light on the category of ‘repats' : highly qualified populations from the African diasporas who spontaneously resettle in Africa without the aid of return programmes. These circulating elites are both heirs and supporters of international capital and experience and position themselves as cultural intermediaries of globalisation in Senegal. These men and women, aged between 30 and 40, want to assert their youth, often associated with values of dynamism and innovation. They want to embody a new generation of enterprising children of the continent. They take advantage of social networks to create digital content to promote Africa's wealth and opportunities. The term ‘repat' conveys the idea of return and homeland, and is constructed in opposition to that of ‘expat'. This mediatic category emerges in a particular post-colonial context driven by Afro-optimistic discourses and marked by the reconfiguration of socio-economic partnerships in Africa. The visibility of repats on digital social networks fuels a market for returning to Africa that is being built up in Senegal and targets the African diasporas. By linking their migratory dynamics to their digital practices, the repats contribute to the transformation of Senegal's cultural sectors and create unique forms of territorial anchorage.