Inégalités de genre sur le marché du travail et au sein du foyer: congé paternité, garde d'enfants et concentration du marché du travail
Auteur / Autrice : | Johanne Bacheron |
Direction : | Eva Moreno Galbis |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences Economiques - Aix-Marseille |
Date : | Soutenance en 2024 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Sciences Economiques et de Gestion d'Aix-Marseille |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : AMSE - Aix-Marseille School of Economics |
Jury : | Président / Présidente : Habiba Djebbari |
Examinateurs / Examinatrices : Eva Moreno galbis, Lorenzo Rotunno, Sarah FLèCHE, Yannick Dupraz, Thomas Breda, Dominique Meurs, Lidia FARRé | |
Rapporteur / Rapporteuse : Dominique Meurs, Lidia FARRé |
Mots clés
Résumé
Cette thèse examine empiriquement plusieurs dimensions des inégalités de genre sur le marché du travail et au sein du foyer. Malgré des progrès ces dernières décennies concernant le rôle des femmes dans la société, des inégalités persistent, notamment après la transition vers la parentalité. Les deux premiers chapitres portent sur l'impact des politiques familiales sur le comportement parental et utilisent des méthodes économétriques récentes. Le chapitre 1 étudie leffet du congé de paternité en Europe, révélant un impact positif à court terme sur l'offre de travail des femmes, sans changement significatif pour les hommes. Le deuxième chapitre exploite des données administratives françaises riches pour étudier leffet de la garde d'enfants affecte la fécondité et les structures familiales. Les résultats suggèrent que, bien que les décisions en matière de fécondité et de mariage restent inchangées, la probabilité de former de nouvelles cohabitations décroît. Le dernier chapitre explore le lien entre la concentration du marché du travail et les écarts de genre dans les salaires, les conditions de travail et les embauches en France, utilisant des approches de régression linéaire et de variables instrumentales. Nous montrons que la concentration accroît l'écart de salaire entre les genres, réduit la part des femmes parmi les nouvelles embauches et affecte négativement la sécurité de l'emploi, la flexibilité et la sécurité psychologique. Les mères et les femmes en âge de procréer sont particulièrement affectées. Cette thèse souligne l'importance de revoir les normes de genre et de restructurer la division du travail au sein des couples pour réduire les inégalités.