Le criminel est-il un monstre ? Analyse criminologique dans la littérature britannique du XIXe siècle (1789 - 1914)

Is the criminal a monster ? Criminological analysis in 19th century British literature (1789 - 1914)

• Auteur / Autrice : Tom Partouche
• Direction : Anne-blandine Caire, Anne Rouhette
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Droit privé et sciences criminelles
• Date : Inscription en doctorat le 01/10/2023
• Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne (2021-...)
• Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Economiques, Juridiques, Politiques et de Gestion
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Michel de l'Hospital (Clermont-Ferrand)

Mots clés

Mots clés libres

Criminologie

Littérature

Sciences criminelles

Crime

Monstre

Criminel

Criminology

Literature

Criminal sciences

Crime

Monster

Criminal

Résumé

De la Révolution française en 1789 au déclenchement de la Grande guerre en 1914, le XIXe siècle étendu s'illustre par une effervescence scientifique, sociale et philosophique qui rebat les cartes de la pensée européenne dans le sillage des Lumières. Alors que grandit l'intérêt pour les questions liées à la nature humaine et que s'étiole l'influence de la morale religieuse, le lien entre le crime et le péché est délaissé et la science cherche des explications rationnelles au crime pour pouvoir l'expliquer et le mesurer. La perception du phénomène criminel est alors marquée par un changement de paradigme qui tend à déshumaniser le criminel pour en faire un monstre, au risque de négliger l'existence du potentiel déviant que peut faire émerger la société en chaque individu. La littérature traduit les convictions et les peurs d'une société en pleine métamorphose et devient ainsi un véritable laboratoire propice à l'expérimentation pour le criminologue contemporain.

From the French Revolution in 1789 to the outbreak of the Great War in 1914, the extended 19th century was marked by a scientific, social and philosophical effervescence that reshuffled the cards of European thought in the wake of the Enlightenment. As interest in questions related to human nature grew and the influence of religious morality waned, the link between crime and sin was slowly abandoned and science sought rational explanations for crime in order to explain and measure it. The perception of the criminal phenomenon was marked by a paradigm shift that tended to dehumanise the criminal and consider him as a monster, risking to overlook the deviant potential that society could bring out in each individual. Literature reflects the convictions and fears of a society in the throes of metamorphosis, and thus becomes a true laboratory for experimentation for the contemporary criminologist.