Thèse en cours

Les courtes peines d'emprisonnement : Contribution à l'analyse économique du droit

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Robin Sanchez
Direction : Evelyne Bonis
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit privé et sciences criminelles
Date : Inscription en doctorat le 24/10/2023
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de droit (Talence, Gironde ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de sciences criminelles et de la justice (Bordeaux)
Equipe de recherche : Psychopathologie – ISCJ

Résumé

FR  |  
EN

De nos jours, la prison demeure la peine de référence en matière correctionnelle, alors que le Code pénal prévoit que l'emprisonnement ne doit être qu'une mesure de dernier recours. Plus encore, la grande majorité des peines d'emprisonnement fermes prononcées par les juridictions restent les courtes peines d'emprisonnement, et cela malgré les nombreuses critiques de la doctrine et les efforts du législateur pour les diminuer. Pourtant, les courtes peines d'emprisonnement entraînent de effets néfastes sur la réinsertion du détenu et sur la prévention de la récidive. Elles participent également à la surpopulation pénale, et donc à une aggravation des mauvaises conditions de détention et à une multiplication des condamnations par la Cour européenne des droits de l'homme. Enfin, elles accentuent considérablement le coût financier de la prison. Finalement, les courtes peines d'emprisonnement semblent être des peines onéreuses pour l'Etat avec de mauvais résultats, tout en subsistant dans notre système pénal comme la principale peine d'emprisonnement ferme. Ayant déjà fait l'objet d'une étude universitaire en 2010 par Mme Agata de Laforcade, les courtes peines d'emprisonnement ont connu de nombreuses et profondes évolutions législatives, notamment avec la loi n° 2019-222 du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice. Il est donc d'autant plus légitime de se repencher sur la pertinence des courtes peines d'emprisonnement. Enfin, bien que les enjeux humains et les droits fondamentaux ne sauraient être mis de côté pour des arguments purement financiers, il est aujourd'hui nécessaire de prendre en compte les contraintes économiques qui touchent durement notre société. Il devient alors primordial d'étudier les courtes peines d'emprisonnement sous l'angle de l'analyse économique du droit, et de s'intéresser de la même façon aux alternatives possibles.