Du motif au modèle : étude iconographique, stylistique et computationnelle des symboles aśokéens à la période formative de l'art indien (IIIe siècle av. J.-C. - IIIe siècle ap.)
Auteur / Autrice : | Léa Maronet |
Direction : | Charlotte Schmid, Emmanuel Château-dutier |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Inscription en doctorat le 31/08/2022 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres en cotutelle avec Université de Montréal |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Huma-Num (Paris) |
établissement opérateur d'inscription : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....) |
Mots clés
Résumé
La sculpture en pierre dans le sous-continent indien, à son apparition, est d'abord caractéristique d'une période dite « formative », du IIIe siècle av. J.-C. au IIIe siècle ap. Difficiles à dater précisément en raison du caractère épars des sources, la majeure partie des monuments relevant de cette période formative sont au cur de controverses dont nombre touchent à leur chronologie. Les motifs iconographiques du corpus aśokéen, figurés sur les colonnes appelées « piliers d'Aśoka », sont à la fois les premiers exemples de l'art monumental en pierre indien et sculptés sur l'ensemble des monuments de la période formative. Principalement employés comme motifs décoratifs, leur étude permettra de mieux appréhender la problématique de la datation des monuments, question centrale pour l'analyse des évolutions stylistiques et de la circulation des images dans le sous-continent. Parce qu'ils sont figurés en très grand nombre, leur étude est rendue possible grâce à l'usage des humanités numériques et tout particulièrement de l'intelligence artificielle. Une méthode de reconnaissance automatique de motifs employant un réseau de neurones convolutif permettra de les cataloguer et de les classifier. Celle-ci sera enrichie par une étude stylistique et iconographique afin de souligner la manière dont les motifs aśokéens évoluent dans les débuts de l'art monumental en Inde, à l'échelle du sous-continent. Une part de la réflexion se concentra sur l'intérêt de l'application d'une méthode computationnelle à l'étude de la tradition sculptée et sur les apports des humanités numériques à l'histoire de l'art.