La relation entre la nature et les personnages littéraires : proposition d'une lecture écopoétique de quelques écrivains et écrivaines de l'extrême contemporain français
Auteur / Autrice : | Elisa Arecco |
Direction : | Dominique Boucart ép. pety, Chiara Rolla |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Langue et littérature francaises |
Date : | Inscription en doctorat le 01/11/2022 |
Etablissement(s) : | Chambéry en cotutelle avec Università degli studi di Genova |
Ecole(s) doctorale(s) : | Cultures Sociétés Territoires |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Langages, Littératures, Sociétés. Etudes Transfrontalières et Internationales |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Les romans qui placent le paysage naturel au centre de l'histoire sont de plus en plus nombreux même si l'auteur ou l'autrice n'explicite pas un véritable engagement environnemental. Cette constatation nous pousse à investiguer cette présence au sein de la littérature contemporaine française afin de définir les éléments distinctifs de ce type de représentations. Le corpus comprendra des romans de l'extrême contemporain français mettant en uvre l'interaction entre l'environnement naturel et les personnages, souvent seuls, qui le traversent. D'abord une exploration terminologique des mots nature' et paysage' sera nécessaire (Collot 2022, Berque 2017, Jakob 2008). En particulier, la nature comme physis, comme processus toujours en devenir (Tassin 2020), jouant un rôle actif dans l'histoire et questionnant les humains et leur société. Ensuite on analysera les mécanismes qui produisent et régissent le décentrement du regard de l'écrivain qui, du personnage, donc de l'humain, se dirige de plus en plus vers les éléments naturels. En effet, si l'anthropocentrisme ne peut être complètement éliminé (Caffo 2017), il peut être questionné par une vision plus ample de notre milieu de vie. Le parcours des personnages (Bricco 2022, Schoentjes 2015) est illustré par Schoentjes avec ces mots action, contemplation, primitivisme, anti-intellectualisme, ou nomadisme ce qui introduit les grands axes de réflexion de la thèse. D'une part, les mouvements dans l'espace et leur dimension sensorielle (Opperman, Iovino 2014 et Tassin 2020) dans son rapport avec la connaissance et la raison ; de l'autre, l'approche à l'immobilité et à la sédentarisation (Schoentjes 2015). En outre, le rapprochement de l'immanent entraîne l'ouverture vers une réalité plus vaste (Jakob 2008), transcendante mais non religieuse, comme dans la contemplation du paysage ; la temporalité s'élargit pour inclure des durées plus vastes que celle de la vie humaine (Neimanis, Walker 2014). La recherche se veut thématique mais aussi narratologique et stylistique, par conséquent, l'approche mobilisée sera celle de l'écopoétique développée en France qui se propose d'étudier le contenu en se basant sur sa mise en place formelle dans le texte (Gefen 2017, Posthumus 2017, Schoentjes 2015, Blanc, Chartier, Pughe 2008).