L'apeiron dans les Dialogues de Platon
Auteur / Autrice : | Estelle Santune |
Direction : | Arnaud MacÉ |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2023 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | SEPT - Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Logiques de l'Agir |
établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
L'apeiron chez Platon a souvent été vu comme un concept métaphysique servant exclusivement à rendre compte du cosmos et des choses existantes, comme c'était déjà le cas chez les présocratiques, dont il est notamment question dans le Parménide. Nous proposons de revenir au Philèbe, dialogue qui définit l'apeiron et s'interroge sur la détermination d'une vie humaine bonne, pour montrer que Platon est le premier à affronter le problème métaphysico-éthique que pose l'apeiron. Défini comme ce qui admet du plus et du moins (Philèbe, 24e), l'apeiron platonicien sert à rendre raison de certaines propriétés des choses existantes relativement à l'âme humaine qui les sent et les pense, et conduit à un problème : condition de la vie d'une âme humaine, l'apeiron la marque en même temps d'une illimitation destructrice et aporétique qui empêche cette vie d'être bonne. Le concept d'apeiron prend ainsi sens dans un cheminement philosophique s'efforçant de déterminer la direction d'une vie humaine bonne pourtant illimitée. Notre travail empruntera donc cette voie métaphysique-éthique ouverte par le Philèbe et explorée par les autres dialogues de Platon, pour examiner la manière dont la philosophie se rapporte à l'apeiron pour en résoudre l'aporie sans pour autant en nier l'irréductibilité.