Rôle des complexes immuns dans la modulation de la réponse inflammatoire : étude d'une toxine de la menace biologique et d'une protéine de coronavirus
Auteur / Autrice : | Gwenaëlle Le roux |
Direction : | Stéphanie Simon, Michel Leonetti |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Immunologie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2023 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Innovation thérapeutique : du fondamental à l'appliqué |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Médicaments et Technologies pour la Santé |
Référent : Faculté de pharmacie |
Mots clés
Résumé
Le sujet de thèse vise à comprendre l'impact inflammatoire que peuvent avoir des complexes immuns (CIs) formés avec des anticorps (Ac) monoclonaux spécifiques de deux protéines différentes. Le premier antigène (Ag) est une toxine végétale capable de déclencher des effets inflammatoires: la ricine. Cette protéine de la menace biologique, qui peut s'avérer létale pour l'animal ou l'homme, fait l'objet de nombreux travaux ayant pour objet de produire des Ac monoclonaux thérapeutiques capables de neutraliser sa toxicité. Notre laboratoire a produit de tels anticorps. L'objectif sera ici d'évaluer si les complexes immuns formés peuvent inhiber corrélativement les effets inflammatoires de la ricine et la toxicité. Les travaux réalisés in vitro (lignées spécifiques et cellules primaires humaines) ainsi que in vivo (modèle murin) permettront de préciser la contribution de l'activité inflammatoire de la ricine à sa toxicité et d'évaluer le rôle des CIs dans la modulation de la réponse inflammatoire en fonction de la nature de l'anticorps présent dans le CI (anticorps neutralisants, affinité, épitope de reconnaissance ). Le second Ag est une protéine virale : la protéine N du SARS-CoV-2. N est la protéine la plus fortement exprimée du coronavirus et est dotée de propriétés inflammatoires. De plus, cette protéine immunodominante déclenche de fortes réponses en Ac chez le patient et plusieurs études indiquent que des CIs contenant N pourraient contribuer à l'hyper-inflammation observée lors des formes infectieuses sévères. Notre laboratoire a produit des Ac monoclonaux spécifiques de la protéine N. L'objectif sera ici d'évaluer in vitro si la formation de CIs contribue à exacerber l'activité inflammatoire induite par la protéine N. Les travaux réalisés au cours de cette thèse devraient contribuer à l'approfondissement des connaissances dans les mécanismes physiopathologiques responsables de la COVID-19 ainsi que dans ceux liés à l'intoxication à la ricine et à son contrôle par des Ac. L'étude consistera à caractériser la réponse inflammatoire (intensité de l'inflammation, nature des cytokines sécrétées) selon la nature des anticorps (affinité, capacité neutralisante) et les antigènes impliqués (propriétés d'interaction avec des récepteurs, toxicité, etc.).