Poésie et musique sous le règne de Philippe le Bon (1419-1467) : les derniers poètes-musiciens ?
Auteur / Autrice : | Jean-Baptiste Quantin |
Direction : | Isabelle Fabre |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Langue et littérature françaises |
Date : | Inscription en doctorat le 08/09/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre des Sciences des Littératures en langue Française (Nanterre) |
Mots clés
Résumé
Ma thèse tendra à réhabiliter la figure des poètes-musiciens au XVème. Si dans les siècles qui précèdent, poésie et musiquevont nécessairement de paire, comme deux versants d'un même art, il y a une progressive disjonction entre ces deux ars à partir du XVème siècle. Pour autant, ce tournant esthétique n'est pas parachevé dès les premières années du XVème siècle. La recherche universitaire a cloisonné ce qui est de l'ordre de la musicologie et ce qui est de l'ordre de l'étude poétique, notre thèse se propose, au contraire, de réenvisager l'union entre ces deux arts, en se fondant sur l'école bourguignonne de musique et plus particulièrement le genre de la chanson bourguignonne. Les musicologues ont étudié cette période musicale comme tournant majeur dans l'histoire de la musique, mais les littéraires ont délaissé ce corpus, alors même que les compositeurs continuent à écrire leurs poèmes dans la lignée du prince des poètes et des musiciens, Guillaume de Machaut. Nous chercherons donc à combler ce vide de la recherche en nous confrontant à cet enjeu esthétique majeur et pourtant oublié. Les compositeurs de l'école bourguignonne (Guillaume Dufay, Gilles Binchois, Hugo de Lantins, ...) ont une place particulière dans la poésie du XVème siècle et se mêlent d'une émulation artistique à la fois poétique et musicale. C'est ce que nous nous chargerons de démontrer.