Caractériser les plasmas spatiaux grâce à l'analyse multi-points des données collectées par une constellation de satellites
Auteur / Autrice : | Mehul Chakraborty |
Direction : | Matthieu Kretzschmar |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences de l'Univers |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2023 |
Etablissement(s) : | Orléans |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Énergie, Matériaux, Sciences de la Terre et de l'Univers (Centre-Val de Loire ; 2012-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de physique et chimie de l'environnement et de l'espace (Orléans ; 2012-...) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
L'état naturel de la matière dans l'espace interplanétaire et dans l'environnement spatial de la Terre et des planètes est sous forme de plasma. La communauté scientifique a développé depuis de nombreuses années des instruments embarqués à bord de satellites pour l'étude des plasmas spatiaux. Néanmoins, la mesure des paramètres du plasma effectuée à bord d'un seul satellite ne donne qu'une description partielle de l'environnement traversé, et ne permet notamment pas de distinguer les variations temporelles des variations spatiales. En effet, les mesures réalisées par le satellite à deux pas de temps distincts ne sont pas effectuées au même endroit. Pour surmonter cette difficulté, des missions comprenant chacune plusieurs satellites identiques ont été lancées par la communauté scientifique, notamment les missions à 4 satellites CLUSTER (de l'agence spatiale européenne -ESA-, 2000) et MMS (de la NASA, 2015). Des techniques spécifiques ont été développées pour l'analyse multipoints des données produites par ces missions. Ces missions et techniques d'analyses multipoints nous ont permis de faire des avancées significatives dans notre connaissance des processus physiques à l'uvre dans les plasmas spatiaux. Toutefois, elles sont limitées à l'étude des fluctuations à une seule échelle spatiale à la fois, alors que les phénomènes de couplage entre échelles sont fondamentaux pour le comportement des plasmas et nécessitent l'utilisation d'au moins 7 satellites. L'essor des constellations de nano satellites rend maintenant possible ces observations multi échelles qui vont nous faire franchir un pas essentiel dans la physique des plasmas. Deux projets nous intéressent particulièrement : la mission HELIOSWARM, une constellation de 9 satellites dédiée à la turbulence du vent solaire et sélectionnée par la NASA pour un lancement prévu en 2029, et la mission Plasma Observatory, une constellation de 7 satellites dédiée à l'étude de l'énergisation des particules dans la magnétosphère terrestre en compétition pour un lancement avec l'ESA prévu en 2037. Afin de maximiser le retour scientifique de ces missions, l'exploitation scientifique des données produites par ces futures missions nécessite une revisite et une adaptation des techniques d'analyse multi points développés pour CLUSTER, THEMIS et MMS. Le travail de thèse se situe ainsi dans le contexte de la préparation de ces futures grandes missions de la discipline, qui produiront des jeux de données inédit grâce à des constellations de satellites. Le LPC2E, laboratoire d'accueil de la thèse, possède une expertise reconnue dans l'analyse des données multipoints grâce à la mission CLUSTER, et est fortement impliqué dans les deux futures missions citées plus haut pour lesquelles il fournit des instruments. Le (la) candidat.e retenu.e devra dans un premier temps s'approprier les techniques multi points existantes, puis s'attachera à développer de nouvelles techniques d'analyse, dont certaines sont déjà à l'étude par les encadrants. Ces techniques pourront être testées et validées sur des données réelles (issues, par ex, des mesures à 4 points de la mission CLUSTER) ainsi que sur des données synthétiques représentatives des futures missions et générées à partir de simulations numériques de plasmas spatiaux. L'objectif est que les résultats obtenus pendant la thèse deviennent des références pour l'analyse des futures missions multi points. L'étudiant.e intègrera l'équipe Plasmas Spatiaux du LPC2E, qui offre un cadre de travail agréable et stimulant ainsi que la possibilité d'assister aux conférences de la discipline. La thèse est financée. La limite de candidature est le 15 avril 2023 et les candidat.e.s intéressé.e.s doivent donc rapidement contacter les encadrants.