Penser l'enfance avec Husserl et Merleau-Ponty : une phénoménologie des interactions précoces avec le petit enfant.
Auteur / Autrice : | Casimir Lejeune |
Direction : | Grégori Jean |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Inscription en doctorat le 02/09/2023 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur |
Ecole(s) doctorale(s) : | SHAL - Sociétés, Humanités, Arts et Lettres |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CENTRE DE RECHERCHE D'HISTOIRE DES IDÉES |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
L'idée générale de ce travail est d'élaborer une phénoménologie de l'enfance à partir des travaux préliminaires laissés par Edmund Husserl et Maurice Merleau-Ponty. Pour Husserl, un tel projet consiste à combiner deux approches : celle de la phénoménologie génétique qui cherche à établir les lois transcendantale de la genèse du sujet, et celle de l'intersubjectivité qui rencontre l'enfant comme un sujet anormal ou dérivé au regard de la conscience phénoménologique de l'adulte. Pour Merleau-Ponty, c'est par une phénoménologie en deuxième personne, confrontée aux savoirs positifs de la psychologie, de l'anthropologie et de la pédagogie, que cette démarche est rendue possible. Mais l'un comme l'autre ne vont pas jusqu'à formaliser et systématiser l'idée que l'enfant puisse être le sujet d'une phénoménologie. Si l'enfance est d'abord le vécu d'un tel sujet, il faut pouvoir rendre compte d'un point de vue de l'enfant et produire depuis notre position de chercheur adulte ce qui relève d'une vérité phénoménologique de l'enfance, en parallèle des discours psychologique, psychanalytique, anthropologique et métaphysique. C'est à travers la relation à l'enfant, et a fortiori au petit enfant, que notre travail entend trouver et fonder ce point de vue, dans la mesure où cette relation est le lieu d'apparition de l'enfance dans sa dimension intersubjective et primordiale, au sein duquel une description rigoureuse de l'enfance est possible.