L'idée de progrès chez Bergson et Cournot : deux pensées vitalistes de la civilisation
Auteur / Autrice : | Guillaume Floc'h |
Direction : | Sarah Carvallo |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2023 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | SEPT - Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Logiques de l'Agir |
établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-....) |
Résumé
Le vitalisme développé par Bergson et Cournot ne se borne pas aux questions d'ordre biologique, mais il tente à partir d'elles de retracer la genèse et l'évolution des sociétés humaines. Ceci implique trois enjeux principaux que cette étude cherchera à satisfaire : à ce jour, d'abord, aucune lecture croisée n'a été effectuée entre l'uvre de Cournot et celle de Bergson. Au-delà de l'identification des points de rupture et de convergence, il s'agira de comprendre comment, à partir de principes qu'on retrouve au cur de leur réflexion (le mécanique et le vital), ils aboutissent à des conclusions fort éloignées sur la destination des sociétés, le progrès étant synonyme de stabilité pour Cournot, de dynamisation du corps social pour Bergson. Ensuite, parce que les concepts de civilisation et de progrès sont incontournables chez nombre d'auteurs du XIXe siècle jusqu'au tournant du XXe, parmi les prosélytes de la modernité comme chez ses contempteurs, il importe de situer nos auteurs dans la riche histoire intellectuelle de ces notions à travers les nouveaux enjeux qu'ils y apportent, lesquels doivent permettre de clarifier cette interrogation existentielle : si la rationalité et les dispositifs mécaniques afférents ne sont pas mauvais en soi, que mettre en uvre afin qu'ils ne déshumanisent pas toute la communauté ? Enfin, l'histoire des sociétés humaines s'inscrit chez eux dans un cadre naturaliste : on retrouve à son fondement des principes analogues à ceux qui ont servi à construire leur théorie de l'évolution des espèces. De ce fait, comment appréhender ce passage de la nature à l'histoire ? L'histoire sociopolitique n'est-elle que le prolongement de l'histoire du vivant ? Est-ce qu'à l'inverse le devenir des civilisations ne possède-t-il pas une spécificité anthropologique ?