Thèse en cours

Evolution des interactions dans le continuum parasitisme-mutualisme : Les bactéries intracellulaires du genre Rickettsia

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Auteur / Autrice : Julien Amoros
Direction : Olivier Duron
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : BDI-Biologie des Interactions symbiotiques et parasitaires
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2023
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale GAIA Biodiversité, agriculture, alimentation, environnement, terre, eau (Montpellier ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : MIVEGEC - Maladies Infectieuses et Vecteurs : Ecologie, Génétique, Evolution et Contrôle
Equipe de recherche : Processus Ecologiques et Evolutifs au sein des Communautés (PEEC)

Mots clés

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Résumé

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La symbiose avec les microbes est un facteur majeur impliqué dans la diversification écologique et évolutive du vivant. Les microbes jouent des rôles fonctionnels dans le métabolisme, l'immunité, l'adaptation et la capacité d'adaptation des macro-organismes. Dans de nombreux cas, un hôte et ses microbes mutualistes fusionnent en une entité symbiotique unique et aucun des partenaires ne peut plus survivre indépendamment. Au cours de l'évolution, ces interactions symbiotiques ont permis l'apparition des mitochondries et des plastides (chloroplastes) - des organites qui définissent en partie la vie eucaryote - ainsi que 'émergence de nombreuses associations plus récentes impliquant une grande variété d'hôtes et de partenaires microbiens. Les exemples les plus connus se trouvent chez les arthropodes, qui représentent plus de 80 % de toutes les espèces animales vivantes décrites. Au cours de leur histoire évolutive de 550 millions d'années, des interactions symbiotiques leur ont permis à plusieurs reprises d'acquérir des fonctions nouvelles comme la spécialisation sur des ressources trophiques particulières. Les tiques sont bien connues comme vecteurs d'une grande diversité d'agents pathogènes, mais elles abritent également plusieurs symbiotes dont les effets restent peu connus. Beaucoup sont transmis maternellement, via les œufs, et peuvent avoir diverses répercussions sur le phénotype des tiques : outre le coût imposé aux tiques pour leur maintien, les symbiotes peuvent être bénéfiques pour les tiques ou encore manipuler leur reproduction. Nous avons récemment montré que les tiques sont dépendantes de symbiotes nutritionnels : Les tiques, dont le régime alimentaire est exclusivement constitué de sang de vertébrés, dépendent de ces symbiotes pour l'apport en vitamines B essentielles. Cependant, les connaissances actuelles sur d'autres symbiotes (Wolbachia, Cardinium, Spiroplasma, etc.) sont rares chez les tiques. Dans ce projet, le doctorant testera comment les symbiotes affectent la biologie des tiques, et les mécanismes qu'ils utilisent pour se maintenir dans les populations de tiques. À cette fin, le doctorant mènera des expériences sur des populations naturelles et des colonies de tiques en laboratoire afin de déterminer l'effet des symbiotes sur la fitness des tiques.