Thèse en cours

Apport de sédiments de retenues d'eau sur parcelles cultivées : Analyse d'une pratique agricole en Inde, son impact sur la qualité des sols et sa durabilité.

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Auteur / Autrice : Juliette Gaab
Direction : Cécile Gomez
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : STE-Sciences Agronomiques
Date : Inscription en doctorat le 15/11/2023
Etablissement(s) : Montpellier, SupAgro
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale GAIA Biodiversité, agriculture, alimentation, environnement, terre, eau (Montpellier ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LISAH - étude des interactions entre sols, agrosystèmes et hydrosystèmes
Equipe de recherche : Ressource en sol sous changements globaux

Résumé

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Dans les zones semi-arides, les cours d'eau intermittents sont souvent équipés de petits réservoirs destinés d'une part à conserver l'eau pour l'irrigation ou la recharge de la nappe, mais aussi à réduire les pertes de matière liées à l'érosion des sols. Cependant, ces deux fonctions peuvent être antagonistes car l'accumulation de sédiments au fond des réservoirs limite leur capacité de stockage d'eau. Le curage régulier des réservoirs est donc nécessaire, mais pose des problèmes de coût et surtout de gestion des sédiments récupérés. En Inde, un 'système de réservoirs' traditionnel, composé de cascades de réservoirs le long des vallées, est utilisé depuis des siècles pour stocker de l'eau pour l'irrigation, accroître la recharge des nappes et piéger les sédiments afin de limiter les pertes dues à l'érosion à l'échelle du bassin versant. Le nombre de réservoirs en Inde est estimé à environ 0,3 millions, ce qui représente une quantité de sédiments immense. Ces sédiments, souvent considérés ailleurs comme des déchets, sont ici souvent appliqués sur les terres agricoles, à des doses extrêmement variables, alors que les conséquences de cette pratique sur la fertilité des sols (capacité de rétention d'eau des sols, stockage de carbone organique, quantité de nutriments disponibles) ont été très peu étudiés. Dans ce contexte, l'objectif de ce travail de thèse est de caractériser cette pratique, de quantifier l'impact biophysique de cette pratique agricole sur les sols et d'évaluer sa durabilité. Ce travail sera consacré à l'étude de cette pratique sur le bassin versant de Berambadi (état du Karnataka, sud de l'Inde), couvrant 84 km², composé de 39 réservoirs et appartenant au Service National d'Observation (SNO) Multiscale TROPIcal CatchmentS (M-TROPICS). Ce travail sera basé sur une approche d'observation, d'analyses de sol et d'images, ainsi que d'enquêtes auprès des agriculteurs.