Transmission locale vs. dispersion globale : Epidémiologie évolutive et complexité des métapopulations hôte-parasite
Auteur / Autrice : | Yannick Huyet |
Direction : | Oliver Kaltz, Emanuel A Fronhofer |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | BDI-Biologie des Interactions symbiotiques et parasitaires |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2023 |
Etablissement(s) : | Université de Montpellier (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale GAIA Biodiversité, agriculture, alimentation, environnement, terre, eau (Montpellier ; 2015-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : ISEM - Institut des Sciences de l'Evolution -Montpellier |
Equipe de recherche : Evolution Experimentale des Communautés |
Mots clés
Résumé
Le changement global, les altérations des habitats ainsi que les modifications des opportunités de dispersion peuvent avoir de profondes conséquences sur la propagation spatiale et la répartition géographique de parasites et pathogènes. Une meilleure compréhension de cette dynamique requiert l'intégration (i) des facteurs écologiques déterminant la connectivité spatiale et (ii) les rétroactions entre démographie, épidémiologie et évolution. A ce jour, une telle vision intégrative représente un défi majeur pour la recherche fondamentale et appliquée. En utilisant des approches d'évolution expérimentale et de modélisation, ce projet de thèse vise à étudier le rôle de la structuration spatiale dans l'épidémiologie et dans la (co)évolution hôte-parasite. Dans des métapopulations expérimentales d'un système modèle unicellulaire (Paramecium caudatum et un parasite bactérien), nous allons (1) manipuler la structure des réseaux et la dynamique d'extinction/récolonisation, (2) suivre la propagation des épidémies, et (3) mesurer l'évolution conjointe des traits liés à la dispersion et des traits impliqués dans l'interaction antagoniste (résistance, fécondité, infectivité, virulence...). Par une approche de 'modélisation empirique', avec un paramétrage spécifique au système, nous allons évaluer la prévisibilité des résultats en fonction des différents scénarios spatiaux/écologiques. En particulier, ces modèles tiendront compte de l'impact des éventuels compromis (trade-offs) entre les différents traits mentionnés ci-dessus. Ce projet est novateur, car il intègre de la dynamique de métapopulation spatialement explicite avec les processus éco-évolutifs, qui déterminent la transmission locale et la dispersion globale des infections. Le projet permettra de révéler de nouveaux aperçus des processus évolutifs qui façonnent les aires de répartition des hôtes et de leurs ennemis. Ces questions centrales en recherche fondamentale concernent également la biologie de la conservation (espèces invasives), la santé publique et le secteur agro-alimentaire. La thèse sera co-encadrée par Emanuel Fronhofer (ISEM, Montpellier) et sera intégrée dans des collaborations avec des collègues de Montpellier (S. Lion, V. Dakos), Lille (F. Massol) et à l'étranger (G. Petroni, Italie ; Lydia Bright, US).