L'intelligence artificielle au service de la transition écologique dans les formations techniques de l'enseignement supérieur

AI for sustainability in technical training in higher education

• Auteur / Autrice : Lucie Sztejnhorn
• Direction : Hadrien Coutant, Michaël Vicente
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Sciences économiques, sciences de gestion et sociologie des techniques
• Date : Inscription en doctorat le 30/09/2023
• Etablissement(s) : Compiègne
• Ecole(s) doctorale(s) : Sciences pour l'ingénieur
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Connaissance, organisation et systèmes techniques

Mots clés

Mots clés libres

Sociologie des curriculum

Ia

Écologie

Sociologie des ingénieurs

Sociology of curriculum

Ai

Ecology

Sociology of engineers

Résumé

L'Intelligence Artificielle (IA) comme moyen technologique de réalisation de la transition écologique connaît un regain d'intérêt au cours des années 2000, à la faveur des progrès techniques réalisés. Les propositions d'applications, touchant tous les domaines des activités humaines, suivent : monitoring environnemental, modèles prédictifs de gestion des risques, optimisation des activités humaines, contrôle des pollutions, etc. Ces promesses se retrouvent aujourd'hui traduites dans des politiques publiques nationales donnant notamment un rôle de premier plan au développement de nouveaux talents. L'IA fait désormais l'objet de formations dédiées dans la grande majorité des établissements supérieurs publics et privés techniques. Parmi les enseignements, nombreux sont les parcours, diplômes, options etc., présentant l'IA comme moyen de résoudre un ou plusieurs problèmes liés à la crise écologique. L'ambition de ce projet est de comprendre les transformations à l'œuvre à travers la diffusion de ces enseignements dans les formations de l'enseignement supérieur. Comment prennent-elles corps dans des programmes de formation, quels sont les acteurs impliqués dans leur mise en place, leur financement, qui décide de ce qui doit y être enseigné, et quels publics y sont réceptifs ? Les établissements d'enseignement supérieur seront envisagés comme un lieu particulièrement propice à l'observation d'articulations et de tensions entre intérêt général et intérêts privés, objectifs de professionnalisation et impératifs écologiques, que ce soit pour les établissements ou les étudiant.es.

The idea of Artificial intelligence (AI) as a technology capable of accompanying the ecological transition is now gaining interest thanks to recent technical progress. Proposals for applications, affecting all areas of human activity, follow: environmental monitoring, predictive models for risk management, optimization of human activities, pollution control, etc. These promises are now translated into public policies. In France, they benefit from strong support from the State in the form of investment programs and give the Ministry of Higher Education, Research and Innovation (MESRI) a leading role in the development of new talents. AI is now the subject of dedicated training in the vast majority of public and private technical higher education institutions. Among the courses, there are many courses, diplomas, options, etc., presenting AI as a way to solve one or several problems related to the ecological crisis. Beyond the rhetoric of sustainable development and the excitement surrounding artificial intelligence, the ambition of this project is to understand the transformations at work through the diffusion of these courses in higher education. How do they take shape in training programs, who are the actors involved in their implementation, their financing, who decides what should be taught, which audiences are receptive to them? Higher education institutions will be considered as a place particularly conducive to the observation of articulations and tensions between general and private interests, professionalization objectives and ecological imperatives, whether for the institutions or the students.