Représentations et pratiques du système d'évaluation en FLE: Etude de cas de l'Université de Kyambogo en Ouganda.
Auteur / Autrice : | Gorret Nalumansi |
Direction : | Emmanuelle Huver |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences du Langage - Linguistique |
Date : | Inscription en doctorat le 22/09/2023 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités et Langues (Centre-Val de Loire ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Dynamiques et enjeux de la DIVersité linguistique et culturelle |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Ce travail de recherche part du constat de l'échec de la majorité des 9 diplômés de français de l'Université de Kyambogo au DALF C1, alors qu'ils avaient une expérience d'enseignement du français allant de deux à dix ans, qu'il s'agissait des étudiants de l'Université ayant les meilleures notes du département de français et que le département de français de l'Université de Kyambogo est l'une des universités les plus réputées de tout le pays. Malgré cette situation et malgré des conditions favorables de révision (atelier de 3 jours de préparation, période de révision allant à deux mois, etc.), seuls 2 candidats sur 9 ont réussi. Au vu de la situation sociolinguistique du français en Ouganda et de la biographie langagière des étudiants (des étudiants qui ont le français dans leur répertoire), le niveau linguistique censément insuffisant ne peut pas être la seule explication à cet échec constaté. Ainsi, afin de ne pas en rester à une analyse superficielle de cet échec, fondée sur l'idée d'un niveau linguistique insuffisant, nous avons fait le choix de mieux comprendre les pratiques et les représentations de l'évaluation en français dans l'enseignement supérieur ougandais, à partir du cas du département de français de l'université de Kyambogo, en privilégiant deux formes d'évaluation plus particulièrement : l'évaluation sommative mais aussi l'évaluation formative. La problématique de cette thèse sera donc la suivante : En quoi l'évaluation telle que pratiquée dans le département constitue (ou non) un appui pour l'apprentissage du français d'une part, mais aussi pour la préparation aux épreuves de DELF/DALF d'autre part et dans quelle mesure ces deux visées sont-elles (ou non) cohérentes, compatibles ? Sur cette base, nous nous intéresserons aux représentations des enseignant.es du département à ce sujet. Nous nous demanderons également quelles modalités d'évaluation peuvent favoriser la concertation et la construction d'une posture réflexive des enseignants, dans ce contexte sociolinguistique particulier ? Démarche Pour traiter cette problématique, la démarche que nous allons utiliser est de type recherche action, prenant le département de français de l'Université de Kyambogo comme étude de cas, avec l'objectif de mieux coordonner les usages évaluatifs des enseignantes du département de français , en nous intéressant à leurs pratiques et leurs représentations : du français (en posant notamment la question de la norme linguistique), de l'évaluation (au regard notamment des fonctions et des critères de l'évaluation), des visées de l'apprentissage du français (apprendre le français, pourquoi faire ?) et de l'évaluation dans ses différentes dimensions (formative, diagnostique, sommative, critériée, interne, externe etc.). Nous espérons ainsi mieux comprendre la manière dont ces enseignants articulent ces pratiques et représentations dans la double (et possiblement contradictoire) perspective de préparer au DELF/DALF et de (se) former à l'enseignement du français dans ce contexte sociolinguistique particulier. Une attention particulière sera portée aux parcours et à la biographie langagière des enseignants (et à la place du français dans cette biographie).