Nouvel état optique spin‐orbital dans desnanostructures plasmoniques
Auteur / Autrice : | Paul De bollivier |
Direction : | Thierry Grosjean |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Optique et photonique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2023 |
Etablissement(s) : | Besançon, Université Marie et Louis Pasteur |
Ecole(s) doctorale(s) : | SPIM - Sciences Physiques pour l'Ingénieur et Microtechniques |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Franche Comté Electronique Mécanique Thermique et Optique - Sciences et Technologies |
Equipe de recherche : Département d'Optique |
Mots clés
Résumé
Les ondes optiques possèdent, au‐delà de leur énergie et de leur moment linéaire, du moment cinétique (encore appelé moment angulaire). Le moment angulaire quantifie l'idée de rotation ou d'hélicité de la lumière : la rotation continue de la polarisation de la lumière porte du moment angulaire dit de spin, tandis que la structure de phase hélicoïdale ou la rotation du champ de la lumière produit du moment angulaire orbital. Ces deux contributions de spin et orbitales du moment angulaire sont des degrés de liberté de polarisation et d'espace de la lumière, respectivement. Ces deux composantes sont indépendantes dans les faisceaux paraxiaux, mais deviennent intrinsèquement couplées dans les champs lumineux non‐paraxiaux et/ou inhomogènes. Ce phénomène, baptisé interaction spin‐orbite optique (SOI en anglais), a récemment suscité un fort intérêt académique et industriel, tant du point de vue fondamental que du point de vue applicatif. Les phénomènes de SOI jouent un rôle crucial dans l'optique moderne à petite échelle, incluant la nanophotonique et la plasmonique. Des analogies ont très récemment été mises en évidence entre les effets de spin électroniques et optiques. De nombreuses manifestations du couplage spin‐orbite électronique existent dans les matériaux magnétiques, incluant par exemple l'apparition de vortex nanométriques de spins d'électron appelés skyrmions. Bénéficiant d'une protection « topologique », ces modes sont extrêmement robustes aux perturbations de leur environnement, les rendant très performants entre autres pour le traitement et la sauvegarde de l'information. En 2018, il a été montré pour la première fois l'existence de distributions de spin plasmoniques identiques à celles des skyrmions magnétiques, baptisées « skyrmions optiques ». Tout comme leur équivalent électronique, les skyrmions optiques sont « topologiquement protégés » et ouvrent ainsi de nouvelles perspectives pour un traitement de l'information classique et quantique mais également dans le domaine de la métrologie, de l'imagerie hyper‐résolue, etc. Nous proposons la transposition vers l'optique d'une autre manifestation du couplage spin‐orbite dans les matériaux magnétiques. L'objectif est l'étude et la démonstration d'un nouvel état photonique impliquant un couplage spin‐orbite optique dans des nano‐antennes plasmoniques. Ce nouvel état électromagnétique offre de nouveaux degrés de liberté dans la manipulation de la lumière (et de l'interaction lumière‐matière) et ouvre la voie vers une ''spin‐optique'' classique et quantique intégrée