Le problème de la négativité: émergence et variations d'une question de la philosophie allemande (Hölderlin, Hegel, Schelling, Heidegger).
Auteur / Autrice : | Orion Chatziargyros |
Direction : | Mildred Galland-Szymkowiak |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2023 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, Arts, Sciences humaines et sociales (Paris ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Pays germaniques Transfert culturels et Archive Husserl |
établissement opérateur d'inscription : Ecole normale supérieure |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La thèse vise à élucider l'origine et les implications du problème de la négativité, c'est-à-dire du problème soulevé par la réflexion sur l'essence de la négation, compris comme enjeu central de la philosophie des trois Stiftler Hölderlin, Hegel, Schelling mais également celle de Heidegger, ce dernier se présentant comme l'héritier de cette thématique structurante de la philosophie allemande classique. Le problème de la négativité semble être le défi conceptuel relevé par les Stiftler, dans leur ambition d'achever l'idéalisme transcendantal de Kant et Fichte, tout en faisant droit à ses critiques, notamment celles formulées par Jacobi. Pour que la philosophie ne s'efface pas devant son autre, c'est-à-dire devant la non-philosophie (comme le voudrait Jacobi), il faut qu'elle produise un discours portant sur ce qui résiste à l'universalité conceptuelle produite par le travail de synthèse de l'entendement. Autrement dit, il lui faut développer une réflexion sur la négation de l'unité synthétique, et, par extension, une réflexion sur la nature de la négation en tant que telle. Heidegger retrouvera cette difficulté qu'il tentera de résoudre à travers une étude approfondie des idéalistes. La question directrice sera de savoir si le négatif peut être pensé, c'est-à-dire s'il est possible de prendre comme objet de réflexion ce qui n'est rien en soi. Devant cette question, deux réponses semblent émerger, impliquant deux compréhensions différentes de la négativité : une négativité « processuelle » et une négativité « inchoative ». L'objectif sera de montrer que, contrairement à ce que certaines lectures classiques suggèrent, cette opposition est structurelle à la pensée de chacun des quatre auteurs, selon des modalités qui lui sont propres. Il s'agit ainsi de les rassembler autour d'un même thème, dont on pourra étudier les variations.