Apprentissage de réseaux d'exposome en population et relation au risque de démence : méthodes et application
Auteur / Autrice : | Ima Bernada |
Direction : | Cécilia Samieri, Gregory Nuel |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Santé publique Option Biostatistiques |
Date : | Inscription en doctorat le 18/09/2023 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Bordeaux Population Health Research Center |
Equipe de recherche : E3 - Molecular Epidemiology of Vascular and Brain Disorders_ELEANOR |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
L'exposome a un effet sur la santé et peut conduire au développement de certaines maladies dites multifactorielles, qui résultent à la fois de facteurs génétiques et de facteurs environnementaux. C'est le cas de la démence, la maladie la plus fréquente du vieillissement cérébral. Il est estimé que 40% des cas de démence pourraient être attribués à des facteurs de risque de l'exposome, et, en l'absence de traitement étiologique contre cette maladie, la prévention par la modification ciblée de certains de ces facteurs de risque environnementaux est aujourd'hui un enjeu épidémiologique majeur. L'utilisation du modèle épidémiologique de l'exposome prend tout son sens dans le domaine de la santé publique lorsque l'on s'oriente vers des approches de prévention « de précision », qui impliquent divers niveaux d'intervention, de l'individu aux groupes. Les études réalisées sur le sujet ont principalement analysé les facteurs de risque de la démence individuellement, et quelques facteurs environnementaux ont été associés de façon robuste au développement de la démence. Or ces expositions constitutives de l'exposome sont corrélées entre elles. Il est suggéré que certains profils de facteurs contribueraient majoritairement au risque de démence, par des effets additifs ou synergiques sur les voies biologiques sous-jacentes. Peu d'approches holistiques par profils ont été menées pour éprouver le modèle d'exposome et identifier les combinaisons de facteurs qui conduisent à la pathologie. L'objectif général de cette thèse est de deux ordres. D'un point de vue épidémiologique, l'objectif est de décrire de nouveaux profils de facteurs environnementaux associés à l'évolution de la démence, afin d'établir si des co-expositions spécifiques sont présentes chez les individus atteints de cette maladie, plusieurs années avant le diagnostic. D'un point de vue mathématique, il s'agit de proposer une approche statistique capable de résumer la complexité de la structure des co-expositions qui caractérisent l'exposome, en répondant aux challenges méthodologiques posés (données hétérogènes, potentiellement structurées par groupe et liées de façon non-linéaire ; relations causales), et d'estimer le lien avec le développement d'une pathologie chronique comme la démence. Plus précisément, sur le versant mathématique, l'objectif spécifique sera de proposer une méthode d'apprentissage de réseaux permettant de caractériser la structure de l'exposome et d'estimer son association à un risque de pathologie de type temps-évènement.