Thèse en cours

Monétiser les externalités de la conduite automatisée - une évaluation de la durabilité du cycle de vie des systèmes de transport

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Nicole Nicole van den Boom
Direction : Guy FournierTobias Viere
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Génie industriel
Date : Inscription en doctorat le 27/04/2023
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale INTERFACES : approches interdisciplinaires, fondements, applications et innovation
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Génie Industriel
référent : CentraleSupélec

Résumé

FR  |  
EN

La technologie de la conduite automatisée a évolué de la théorie à la pratique. Elle pourrait avoir un impact significatif sur la durabilité de la mobilité en remplaçant les voitures particulières et en offrant des avantages, mais elle peut également concurrencer les transports publics et augmenter les coûts externes. L'évaluation de son impact dépend du cas d'utilisation et n'est pas encore bien comprise, car l'accent a été mis sur la technologie ou le véhicule plutôt que sur le système de transport dans son ensemble. Cette recherche évalue la durabilité du cycle de vie (LCSA) des systèmes de mobilité avec conduite automatisée dans trois villes européennes: Oslo, Genève et Herford. Oslo a été fortement touchée par le COVID-19, ce qui a entraîné des sièges vides dans les transports en commun. Genève dispose d'un système de transport public sûr et efficace, mais fait face à une pénurie de main-d'œuvre. Herford, quant à elle, est une ville de taille moyenne avec des zones rurales, suburbaines et urbaines. Ces trois villes offrent une diversité de solutions en Europe. Pour évaluer l'impact, l'utilisation des ressources, les émissions, les améliorations de la sécurité et les coûts et avantages économiques seront pris en compte. Cette étude examinera en particulier les avantages et les défis potentiels de l'intégration de la technologie de conduite automatisée dans les nouveaux services de mobilité tels que MaaS (Mobility-as-a-Service), qui visent à fournir aux individus des trajets efficaces et fluides sans qu'ils aient besoin de posséder une voiture, afin de mieux comprendre la durabilité de ces systèmes de mobilité. Les résultats de cette recherche aideront les citoyens, les décideurs politiques, les acteurs de l'industrie et les chercheurs à prendre des décisions éclairées sur la mobilité et l'intégration de la technologie de conduite automatisée dans les systèmes de mobilité. La thèse de doctorat se compose de trois parties. La première partie analyse le cycle de vie environnemental du système de transport des villes européennes mentionnées, ainsi que la monétisation de ces résultats. La deuxième partie évalue la situation actuelle et propose un scénario futur idéal incluant la conduite automatisée. Ce scénario est créé à partir de la littérature, d'enquêtes auprès des habitants et d'entretiens avec des experts. L'unité fonctionnelle de l'analyse du cycle de vie doit refléter la demande et les besoins de mobilité, tels que le nombre total de passagers-kilomètres desservis par an. La deuxième partie du texte aborde l'analyse du cycle de vie social (S-LCA) et la monétisation de ses résultats. La S-LCA suit les normes ISO 14040 et 14044 et examine les effets sociaux et socio-économiques d'un produit ou d'un service tout au long de son cycle de vie. Les parties prenantes concernées sont les travailleurs, les consommateurs et la communauté locale, et les aspects pris en compte incluent le déploiement, la santé et la sécurité, les relations avec les fournisseurs, la vie privée, la transparence, la discrimination, la corruption et le développement technologique. La troisième partie du texte examine le coût du cycle de vie (CCV) en utilisant les résultats monétisés de l'E-LCA et de la S-LCA. Le CCV se concentre sur les coûts externes tout au long du cycle de vie d'un produit, du point de vue de la société. Il diffère des limites du coût du cycle de vie (LCC) habituellement utilisées, qui incluent les coûts directs. L'objectif est de calculer les coûts des dommages environnementaux et sociaux supportés par la société, tels que le changement climatique, le bruit, les accidents et la congestion