Thèse en cours

Modélisation de la combustion de l'hydrogène dans les moteurs aéronautiques

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Auteur / Autrice : Etienne Espada
Direction : Benoît Fiorina
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Energétique
Date : Inscription en doctorat le 31/08/2023
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences mécaniques et énergétiques, matériaux et géosciences (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : EM2C - Energétique Moléculaire et Macroscopique, Combustion
Référent : CentraleSupélec

Mots clés

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Résumé

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Conformément à l'objectif du 'Green Deal' européen d'atteindre la neutralité carbone dans l'industrie aéronautique d'ici 2050, de nombreuses technologies incrémentales et de rupture font l'objet de recherches concernant la conception de nouveaux avions et les systèmes de propulsion. En ce qui concerne les futurs systèmes de propulsion, l'une des pistes envisagées est l'utilisation de l'hydrogène comme source de carburant. Cependant, elle nécessitera une révision complète de la conception des avions, des infrastructures de ravitaillement, des processus de certification ou des réglementations aéronautiques. Comme l'a évalué l'étude 'Hydrogen-powered aviation' commandée par CleanSky2 en mai 2020, la propulsion à l'hydrogène pourrait entraîner un potentiel de réduction de l'impact climatique compris entre 50 et 75 % en termes d'équivalent CO2 par rapport à l'impact climatique total de l'aviation alimentée au kérosène. Même si la combustion de l'hydrogène dans les turbines électriques bicarburant au sol existe déjà sur le plan commercial, la compréhension des phénomènes cruciaux de la combustion de l'hydrogène dans les moteurs d'avion n'est toujours pas maîtrisée dans le secteur européen de l'aviation. Plusieurs projets nationaux et européens abordent aujourd'hui les exigences et les implications de l'utilisation de l'hydrogène à bord des avions d'un point de vue global, mais ils doivent encore traiter la combustion spécifique H2/air. Ce travail de thèse fait partie du projet européen HESTIA (HydrogEn combuSTion In Aero engines) qui vise à étudier la combustion de l'hydrogène dans les avions. La conception des futures chambres de combustion à hydrogène nécessite des outils numériques de haute fidélité pour le calcul des écoulements réactifs turbulents. La chimie de l'hydrogène est très rapide, et des problèmes numériques se posent du fait de la raideur des taux de réaction chimique. Les simulations CFD doivent gérer des situations où le front de flamme est plus fin que le maillage de calcul. Les objectifs finaux de ce travail de thèse sont de développer un modèle de combustion turbulente pour les flammes hydrogène-air, capable de prédire la formation des oxydes d'azote. Les études doctorales seront menées dans le cadre du projet collaboratif HESTIA. L'objectif final est de : - Développer un schéma chimique réduit basé sur la méthode de chimie virtuelle qui sera capable de reproduire les voies de NO rapides et thermiques dans un environnement non-adiabatique. À cette fin, les constantes de vitesse cinétique des réactions élémentaires virtuelles seront optimisées par des algorithmes d'apprentissage machine. - Optimiser les propriétés de transport des espèces virtuelles pour gérer les phénomènes de diffusion différentielle. - Formuler un modèle de combustion turbulente LES pour prédire la stabilisation de la flamme de H2 et la formation de NOx, qui tient compte de la stratification du combustible, du transfert de chaleur et de la diffusion différentielle. Le modèle LES de combustion turbulente pour les flammes stratifiées non-adiabatiques compatible avec le formalisme de la chimie virtuelle sera développé et implémenté dans un code CFD de combustion interne à Safran. Ces développements numériques seront validés par le calcul de configurations cibles de flammes turbulentes H2/air expérimentées dans le cadre du projet HESTIA.