L'information du consommateur par l'étiquetage des produits : essai d'une théorie générale
Auteur / Autrice : | Maxime Grimod |
Direction : | Cyril Noblot |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit privé, droit public, histoire du droit |
Date : | Inscription en doctorat le 01/04/2023 |
Etablissement(s) : | Reims |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Reims ; 2012-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches juridiques sur l'efficacité des systèmes continentaux (Reims, Marne) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La doctrine a parfois étudié de façon approfondie le phénomène de l'étiquetage des produits en tant que source d'information des consommateurs dans les années 1970 et 1980 et ne l'a plus traité de la sorte depuis. Pourtant, l'étiquetage des produits a lui aussi subi « l'inflation normative » caractéristique de la fin du XXe siècle et du début du troisième millénaire. A l'instar des efforts doctrinaux visant à dégager une « théorie générale des contrats spéciaux », cette multiplication des réglementations spéciales de l'étiquetage fait naître un besoin d'approche unitaire et simplificatrice. Autrement dit, d'une théorie générale de l'étiquetage des produits. Qu'elles soient d'origine communautaire ou nationale, les normes de l'étiquetage semblent obéir à une structure type. Elles commencent par des définitions révélant que l'étiquetage comprend d'une part un support accompagnant un produit dont l'étiquette est un exemple, d'autre part un contenu, prenant la forme de mentions, dessins, logos, pictogrammes, etc. De plus en plus présent sur les étiquettes, le QR code est un support qui renvoie à un contenu lisible en ligne à partir d'une application sur un téléphone mobile. Ces normes s'articulent ensuite autour d'une summa divisio entre règles de fond et règles de formes. Les premières se répartissent entre mentions obligatoires et mentions facultatives. Les secondes peuvent être très précises, allant jusqu'à imposer une hauteur minimale des caractères ou à exiger que certaines mentions obligatoires figurent dans le même champ visuel. Cette thèse propose, à partir d'une comparaison d'un nombre significatif de réglementations spéciales d'étiquetage propres à certains produits (denrées, vins, cosmétiques, pneumatiques, etc.), de chercher les critères permettant de définir la catégorie juridique « étiquetage des produits » afin de savoir si cette dernière constitue un concept ou une notion juridique. Cette recherche est également menée en comparant l'étiquetage à d'autres vecteurs d'information destinés aux consommateurs ou au public en général tels que le formalisme, l'information précontractuelle, les notices, ou encore la déclaration de performance extra-financière. La finalité de ce travail est de dégager un ensemble de critères permettant de distinguer l'étiquetage des produits au sein des multiples techniques juridiques informatives. Outre un critère matériel tenant à la nature même de l'étiquetage, il s'agira de dégager un critère intellectuel fondé sur les fonctions de l'étiquetage des produits.