Déterminer la composition de la surface de Ganymède et son évolution chimique : Mesures spectroscopiques d'analogues et simulations expérimentales
Auteur / Autrice : | Audrey Moingeon |
Direction : | Éric Quirico |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Planétologie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2023 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la terre, de l’environnement et des planètes (Grenoble, Isère, France ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Planetologie et d'Astrophysique de Grenoble |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Ganymède, le plus gros satellite de Jupiter, possède un océan interne d'eau liquide et une surface dichotomique présentant des terrains clairs, dominés par la glace d'eau et probablement des sels, et des terrains sombres dont la composition est très mal connue. La composition de la surface constitue un objet d'étude majeur, car renseignant sur la composition interne du fait de matériaux excavés par impact ou sous l'effet de la tectonique, et de fait sur l'habitabilité de l'océan interne. Ganymède possède également une exosphère formée par l'irradiation de la surface par les particules magnétosphériques et le bombardement des poussières cométaires et interstellaires, qui génèrent des processus radiolytiques et de pulvérisation (« sputtering »). L'observation de Ganymède par le télescope spatial JWST durant l'été 2022 fournira des spectres de la surface, inédits dans la gamme de l'infrarouge moyen (2.9-11.7 µm), qui sont à même de fournir des contraintes précieuses en termes de composition et de nature des processus physico-chimiques en présence. L'interprétation de ces spectres réclame la conduite d'expériences de laboratoire, qui sont l'objet de cette thèse. Dans un premier volet, les propriétés optiques de matériaux modèles seront étudiées en conditions cryogéniques à l'aide de dispositifs spectro-gonio-radiométriques (réflectance bidirectionnelle, fonction de phase), et de mesures en transmission (constantes optiques). Dans un second volet, les effets des particules magnétosphériques seront étudiés par des expériences d'irradiations électroniques et ioniques, afin de produire des spectres de référence des matériaux irradiés, ainsi que des paramètres physiques fondamentaux indispensables aux modèles exosphériques. La thèse est financée par l'Agence Nationale de la Recherche (ANR) via le projet PRESSE (« PREparing Jupiter's System Exploration with JWST ») et se situera dans le cadre de collaborations nationales (avec les laboratoires LESIA, LATMOS, LMD) et internationales (programme d'observation JWST Early Release Science ERS 1373, « Observations of the Jovian System as a Demonstration of JWST's Capabilities for Solar System Science »).