Observation interférométrique et modélisation des poussières exo-cométaires
Auteur / Autrice : | Philippe Priolet |
Direction : | Jean-Charles Augereau |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Astrophysique et Milieux Dilués |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2023 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale physique |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Planetologie et d'Astrophysique de Grenoble |
Mots clés
Résumé
La présence d'exo-comètes autour des étoiles proches se dévoile progressivement. Elles se manifestent par exemple en déposant des poussières de taille sub-micronique près de leur étoile, produisant une faible émission infrarouge, de l'ordre de ~1% du flux de l'étoile, et révélée par les observations interférométriques (ex : Absil Augereau et al. 2006, 2021 ; Kirchschlager et al. 2020). Ces poussières sont dites exozodiacales, par analogie avec la poussière zodiacale dans le système solaire dont l'origine est majoritairement cométaire (ex : Nesvorný et al. 2010). La brève durée de vie des poussières exozodiacales implique un repeuplement exo-cométaire régulier. Cela pourrait plonger d'éventuelles exoplanètes sous une pluie de comètes, avec un possible impact sur leur habitabilité. Par ailleurs, des quantités trop importantes de poussières exozodiacales pourraient affecter l'obtention d'images de planètes habitables dans le futur, justifiant l'intérêt des agences spatiales pour le sujet (ex. Study Analysis Group 23, NASA Exoplanet Program, https://exoplanets.nasa.gov/exep/exopag/sag/). La thèse proposée comportera deux grands volets. Elle abordera d'une part l'analyse d'observations interférométriques de poussières exo-zodiacales, et d'autre part un travail de modélisation afin de discuter leur origine exo-cométaire. Du point de vue observationnel, la thèse s'appuiera sur un contexte riche aves des données obtenues au moyen des trois instruments du plus grand interféromètre optique (ESO/VLTI au Chili), en particulier dans le cadre du consortium européen MATISSE, puis du nouvel instrument VLTI/NOTT (précédemment appelé Hi-5, sur le ciel en 2025). L'analyse des résultats observationnels s'appuiera quant à elle sur le développement d'un code de transfert radiatif propre aux milieux optiquement fins, permettant d'extraire la nature des poussières, leur distribution spatiale et discuter leur taux de repeuplement. L'origine exo-cométaire sera finalement examinée en exploitant un outil numérique opérationnel, simulant la dynamique des poussières exo-zodiacales et développé dans le cadre de deux précédentes thèses à l'IPAG (E. Sezestre, A. Péronne). L'ensemble de ces travaux sera favorable au développement de collaborations internationales en Europe et aux USA, stimulantes pour le doctorant.