Thèse en cours

Rôle de l'axe PD1/PDL1 dans la physiopathologie du vitiligo

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Auteur / Autrice : Chloé Avril
Direction : Katia Boniface
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Microbiologie - immunologie
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2023
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Immunologie Conceptuelle, Expérimentale et Translationnelle
Equipe de recherche : Origins and pathogenesis of autoimmune and inflammatory disorders

Mots clés

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Résumé

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Le vitiligo est la dermatose dépigmentante la plus fréquente, avec une prévalence de 1% dans la population mondiale et se caractérise par des lésions cutanées avec une dépigmentation homogène affectant symétriquement les deux côtés du corps. La perte des mélanocytes, cellules à l'origine de la pigmentation, est l'élément caractéristique du vitiligo. Nous avons mis en évidence un infiltrat inflammatoire composé notamment de lymphocytes T présentant un phénotype de type résident mémoire (LTRM) Th1/Tc1, retrouvé en bordure des lésions cutanées des patients atteints de vitiligo. Ces LTRM sont capables de produire des cytokines inflammatoires tels l'interféron-γ (IFNγ) et le « tumor necrosis factor α » (TNFα) impliqués dans la physiopathologie du vitiligo. Le « programmed cell death 1 » (PD-1) est un co-récepteur inhibiteur exprimé par les cellules hématopoïétiques, notamment les lymphocytes T, et largement décrit pour son rôle immunomodulateur (« immune checkpoint inhibitor »). Le ligand PD-L1 est aussi exprimé par les cellules hématopoïétiques (dont les lymphocytes T et les cellules dendritiques). Une expression de PD-1 caractérise également le phénotype des lymphocytes TRM. Cette expression de PD-1 limiterait ainsi en condition physiologique leur activation, maintenant ainsi l'homéostasie immunitaire des tissus périphériques. Par contre le blocage de PD-1 sur les lymphocytes TRM pourrait participer à des réponses exagérées favorisant les réponses inflammatoires, comme observé dans le vitiligo. Cependant, les nouvelles données de la littérature suggèrent une expression de PD-1 et/ou PD-L1 par d'autres types cellulaires non immunitaires, comme par exemple les cellules de mélanome. Nos données préliminaires montrent une expression de PD-L1 par les mélanocytes, dont son rôle sur la fonction mélanocytaire et la régulation de la pigmentation reste inconnu. Notre projet de recherche vise à évaluer le rôle de la signalisation PD-1/PD-L1 sur les lymphocytes T résidents mémoires mais également dans la réponse des mélanocytes au cours des processus de dépigmentations dans un contexte inflammatoire, notamment au cours du vitiligo. Notre étude pourrait permettre d'envisager de nouvelles stratégies thérapeutiques ciblant l'axe PD-1 / PD-L1 afin de déterminer l'intérêt de cibler cette voie dans des troubles de la pigmentation comme le vitiligo.