Utilisation de modèles murins pour l'étude des interactions gènes x environnement dans les troubles de l'humeur
Auteur / Autrice : | Claire Altersitz |
Direction : | Stephane Jamain |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Neuroscience |
Date : | Inscription en doctorat le 02/10/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 12 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Créteil ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IMRB - Institut Mondor de Recherche Biomédicale |
Equipe de recherche : Eq LEBOYER - NeuroPsychiatrie Translationnelle |
Mots clés
Résumé
Nous avons généré au laboratoire des modèles polygéniques de troubles de l'humeur chez la souris, en sélectionnant, sur un grand nombre de générations, des animaux dont les comportements divergent face à l'adversité. Ainsi, nous avons obtenu des souris présentant un comportement de résignation face à l'adversité associé à une anxiété et une anhédonie. Par opposition, nous avons également généré des souris résilientes à ces mêmes stress environnementaux. L'objectif du projet de thèse que nous proposons sera d'utiliser ces modèles pour évaluer le rôle des facteurs génétiques dans la sensibilité aux facteurs environnementaux contribuant au risque de développer un trouble de l'humeur. Parmi ces facteurs, nous étudierons en particulier le stress, les facteurs infectieux et l'exposition à la pollution atmosphérique pour lesquels nous avons montré qu'ils étaient associés à des troubles de l'humeur chez l'Homme ou à des changements de comportement dans nos modèles murins. Ainsi, les objectifs de cette thèse sont (i) de déterminer si l'exposition à ces différents facteurs environnementaux modifie les comportements des animaux résignés et résilients, (ii) de caractériser l'impact de l'exposition à des facteurs environnementaux sur le développement du cerveau dans nos différents modèles par des études neuroanatomiques et de RNA-Seq, (iii) de déterminer si les interactions entre les facteurs de risque génétiques et environnementaux influencent la sensibilité aux traitements pharmacologiques utilisés chez l'Homme et pourraient expliquer la résistance aux traitements observée chez les patients. Ces modèles nous permettront également d'identifier des biomarqueurs nous permettant de proposer des traitements adaptés à la physiopathologie des malades dans un objectif de médecine de précision.