Adaptation de la pyrale du maïs à sa plante hôte : étude des mécanismes moléculaires du comportement de géotaxie
Auteur / Autrice : | Doïna Casado |
Direction : | Nuria Romero, Vincent Calcagno |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Interactions Moléculaires et Cellulaires |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2023 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences de la vie et de la santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Sophia Agrobiotech (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes) |
Equipe de recherche : ATIP Avenir - Developmental timing, Environment and Behaviors |
Mots clés
Résumé
Bien que de nombreuses espèces animales utilisent la gravité pour se repérer dans l'espace, définir leur équilibre postural ou se déplacer, la force gravitationnelle est loin d'être simple à percevoir. La perception de la gravité est extrapolée en intégrant des informations multisensorielles. En raison de cette nature intégrative, les bases moléculaires et neuronales de la perception de la gravité restent mal comprises. Aujourd'hui, la pertinence de l'étude de l'impact de la géotaxie (réponse comportementale à la gravité) sur la survie des ravageurs des cultures n'est plus à démontrer. Par exemple, la récolte du maïs impose une géotaxie positive à la pyrale du maïs (Ostrinia nubilalis), les larves et les nymphes en diapause se retrouvant près du sol (contrairement à ce qui est observé dans la nature). Ce comportement adaptatif augmente la survie du ravageur, et donc ses dégâts sur la culture. Chez la drosophile, insecte connu comme modèle de recherche en génétique, la larve a une géotaxie positive dans les premiers stades, qui devient négative à la fin du stade prépupal. Cependant, la perception de la gravité chez la larve n'a jamais été confirmée ou étudiée. Il est intéressant de noter que la larve prépupale quitte la source de nourriture à la recherche d'un site de nymphose approprié, modifiant ainsi la position et l'orientation de son corps. Nous proposons donc d'exploiter le changement d'orientation de la larve pré-nymphe pour mettre en place un nouveau test de comportement géotaxique et découvrir les modalités sensorielles de la perception de la gravité chez la larve. Pour ce faire, nous allons (i) identifier les organes sensoriels impliqués dans la perception de la gravité, (ii) définir la base génétique de cette perception et (iii) révéler les réseaux neuronaux impliqués dans l'orientation de la nymphe. Cette exploration fournira une base solide pour l'étude de l'impact des forces gravitationnelles sur la physiologie animale.