Évaluation multidisciplinaire de la transmission du paludisme et de l'efficacité des stratégies de lutte antivectorielle dans la région de Balombo en Angola
Auteur / Autrice : | Quentin Narpon |
Direction : | Sylvie Manguin, Anne Poinsignon |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie Santé |
Date : | Inscription en doctorat le 30/09/2023 |
Etablissement(s) : | Université de Montpellier (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : HSM - Hydrosciences Montpellier |
Equipe de recherche : PHySE Pathogènes Hydriques Santé Environnement |
Mots clés
Résumé
À une échelle mondiale, les progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme restent inégaux. Certains pays ont atteint les objectifs de réduction de l'incidence du paludisme, voire son élimination, alors que d'autres pays comme l'Angola font face à une recrudescence de la maladie avec une hausse de la mortalité enregistrée depuis 2011. L'Angola fait désormais partie des 10 pays où le nombre de cas de paludisme (3,4 %) et de décès (2,4 %) déclarés est le plus élevé au monde, se classant respectivement aux 5ème et 10ème rangs des pays africains (OMS 2022). Dans un contexte de paludisme mésoendémique dans les villages de la région de Balombo en Angola, cette étude vise à identifier les facteurs favorisant la transmission du paludisme dans l'objectif d'améliorer la lutte contre le paludisme dans cette zone. L'évaluation du risque de transmission du paludisme s'appuiera sur 4 volets. (1) L'entomologie médicale permettra une meilleure connaissance des espèces d'Anopheles vectrices présentes dans chacun des villages étudiés, de leur rôle dans la transmission. (2) La parasitologie identifiera les souches de Plasmodium qui circulent chez l'homme ainsi que la présence chez P. falciparum de possibles mutations de la protéine Kelch13 (K13) impliquée dans la résistance à l'artémisinine et leur capacité à être détecté par les tests de diagnostic rapide (TDRs). (3) La spatialisation qui apportera une meilleure connaissance de l'environnement autour des villages et des facteurs favorisant la présence de certains vecteurs et la transmission du paludisme. (4) L'immunologie qui, grâce à l'analyse de la réponse IgG spécifique au peptide salivaire d'Anopheles gSG6-P1, estimera la pression d'exposition aux piqûres de moustiques que subit la population avant et après le déploiement de méthodes de lutte antivectorielle, ce qui permettra l'évaluation de l'efficacité de chacune. Ce projet multidisciplinaire a pour objectif d'améliorer le contrôle du paludisme dans une zone particulièrement touchée par cette maladie et où les enfants paient un lourd tribut.