Fabrication et caractérisation avancées dune source thermoélectronique pour la détection de fuite Hélium : Développement de films minces doxyde à faible travail de sortie
Auteur / Autrice : | Audrey Mayrat |
Direction : | Jean-Luc Deschanvres |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | 2MGE - Matériaux, Mécanique, Génie civil, Electrochimie |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 06/09/2024 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ingénierie - matériaux mécanique énergétique environnement procédés production |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire des matériaux et du génie physique |
Jury : | Président / Présidente : Daniel Bellet |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Luc Deschanvres, Cécile Pagnoux, Benjamin Remy, Benoit Rousseau | |
Rapporteur / Rapporteuse : Cécile Pagnoux, Benjamin Remy |
Mots clés
Résumé
La détection de fuites hélium est utilisée dans divers secteurs tels que l'automobile, la pharmaceutique et les semi-conducteurs, offrant à la fois sensibilité et reproductibilité. Cependant, son importante consommation d'hélium est un frein à son utilisation en raison de la rareté croissante de lhélium et de son coût élevé. Les alternatives, comme la détection par H2 réduisent fortement la sensibilité des détecteurs. La transition vers H2 incite à rechercher des améliorations de sensibilité du détecteur. Cette thèse porte en particulier sur les cathodes thermoélectroniques utilisée dans la cellule danalyse des détecteurs de fuite. La cellule est un spectromètre de masse nécessitant un faisceau délectrons. Les cathodes, et leur émission, jouent un rôle important à la fois sur la sensibilité et la robustesse du détecteur. Du fait des conditions dutilisation (pression, pollution), la cathode actuelle est une cathode thermoélectronique composé dun dépôt dYttria sur un fil dIridium. Cette thèse vise à mettre au point une cathode à faible travail de sortie permettant daméliorer les performances de la cathode, vis-à-vis de son émission et de sa durée de vie, sans pour autant dégrader les performances de la cellule danalyse (pollution et forme du faisceau). Dans un premier temps la simulation est utilisée pour évaluer les températures atteintes par la cathode et ainsi estimer le travail de sortie théorique des cathodes à partir de leur émission expérimentale. Des irrégularités de mesures sont détectées, ce qui met en lumière l'importance dun facteur précédemment négligé. En effet, l'émissivité radiative du dépôt représente une part importante des échanges thermiques lors du chauffage: elle aura donc un impact sur la température du filament. Lémissivité radiative pouvant varier dun dépôt à lautre en fonction de sa microstructure, cela contribuera à des variations de température à courant de chauffe constant entre cathodes et donc aux variations démission électronique déjà observées. Dans un deuxième temps, divers paramètres sont étudiés afin didentifier quels sont les facteurs influençant les performances des cathodes. La granulométrie des poudres joue un rôle crucial, non seulement vis-à-vis de lémission, comme prévu par la simulation, mais aussi de la durée de vie. Les phénomènes de dégradations de la cathode sont impactés par la granulométrie du dépôt. Le dernier chapitre consiste à la conception dune nouvelle cathode innovante, plus performante pour le détecteur que la cathode actuelle et/ou plus économique. Plusieurs aspects sont examinés, tels que la forme de la cathode et les matériaux qui la composent. Les différents points sont étudiés séparément, avant de sattarder sur le développement d'un dépôt présentant un plus faible travail de sortie que lyttria. Bien que différents matériaux aient été identifiées lors de l'étude, aucun n'a démontré une stabilité supérieure à l'Yttria. Le développement de nouvelles cathodes requiert donc encore de nombreuses recherches. Cependant, le remplacement de l'Iridium par un autre métal réfractaire pourrait être une voie prometteuse à explorer à l'avenir surtout dun point de vue économique.