Constitution et mémoire. Étude de droit comparé.
Auteur / Autrice : | Théo Jurat-pentiadou |
Direction : | Olivier Lecucq, Gerardo García-álvarez |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit Public |
Date : | Inscription en doctorat le 30/08/2023 |
Etablissement(s) : | Pau en cotutelle avec Université de Saragosse (UNIZAR) |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences Sociales et Humanités |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut d'études ibériques et ibéro-américaines (Pau ; 1973-....) |
Mots clés
Résumé
Centrée sur l'analyse comparée des ordres juridiques, l'étude s'attachera à comprendre les liens qu'entretiennent la Constitution, norme suprême d'un État donné, et la mémoire, témoin du passé, plus ou moins douloureux, de ce même État. Adoptée à la suite d'un évènement, souvent traumatique (guerre civile, révolution, crise politique), la Constitution est nécessairement un fruit du passé. Tantôt outil de régulation de la mémoire (cas français), tantôt outil d'oubli d'un passé douloureux (cas espagnol), la norme constitutionnelle et la jurisprudence qui en découle témoignent de la façon dont le droit se saisit du passé pour organiser la démocratie de demain. Pourtant, l'accroissement des lois mémorielles tend au renforcement d'une mémoire officielle que le juge constitutionnel se doit de contrôler afin d'éviter que le passé ne soit trop instrumentalisé à des fins idéologiques et politiques. Finalement, l'approche comparatiste permettra de comprendre les convergences et les divergences des deux systèmes (avec des éclairages étrangers) afin de comprendre les choix et les potentielles évolutions de l'intégration de la mémoire dans le texte constitutionnel.