Impact du microenvironnement tumoral sur les réponses aux thérapies de cellules de gliomes pédiatriques.
Auteur / Autrice : | Calypso Hazard |
Direction : | Alessandro Furlan |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie - MED |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2023 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Hétérogénéité, Plasticité et Résistance aux Thérapies des Cancers |
Equipe de recherche : Plasticité cellulaire et cancer |
Mots clés
Résumé
Les tumeurs du système nerveux central représentent la première cause de mortalité par cancer chez les enfants. Parmi elles, les gliomes de haut grade sont les cancers pédiatriques au plus sombre pronostic. De par leur localisation et leur caractère infiltrant, rendant toute exérèse chirurgicale impossible, les gliomes infiltrants du tronc cérébral ou DIPG (pour Diffuse Intrinsic Pontine Glioma), présentent ainsi une médiane de survie d'environ 9 à 12 mois. Les DIPG se sont par ailleurs révélés être des tumeurs hautement résistantes aux différentes thérapies médicamenteuses testées jusqu'ici. La découverte ces dix dernières années de mutations caractéristiques et récurrentes dans les DIPG a ouvert la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques. Toutefois, la radiothérapie, bien que palliative, demeure à ce jour le seul traitement de référence de ces tumeurs et ce depuis plus de 50 ans. En effet, si très récemment un fragile espoir est né de l'utilisation du composé ONC201, ou encore de CAR (ChimericAntigenReceptor)-T cells, nombre des résultats prometteurs obtenus en laboratoire se soldent par un échec en clinique. Ces échecs récurrents pointent l'inadéquation des modèles pré-cliniques conventionnels à prédire l'efficacité des traitements en clinique, et ce probablement du fait de l'absence de divers éléments clés du microenvironnement tumoral natif impliqués dans la réponse aux thérapies. Fort de ce constat, l'équipe, a depuis plusieurs années, opté pour une culture des cellules de DIPG sous forme de gliosphères au détriment des cultures en 2D. Mais surtout, et afin de mieux comprendre l'importance du microenvironnement dans la résistance aux thérapies de ces tumeurs, un modèle pré-clinique de DIPG-sur-puce microfluidique mimant leurs caractéristiques biophysiques et biochimiques (matrice extracellulaire 3D, gradients d'oxygène et de nutriments) a été développée au laboratoire. Ainsi, notre dispositif permet d'observer en temps réel, par microscopie, les réponses moléculaires et cellulaires aux différents traitements et de les corréler aux paramètres micro environnementaux tels que la pression d'oxygène. Dans ce contexte, mon projet se propose d'utiliser ces nouvelles modalités de culture plus pertinentes afin d'étudier et optimiser la réponse des cellules de DIPG à deux types de traitements majeurs que sont la radiothérapie et l'immunothérapie.