Simulations sobres de bifurcations climatiques : circulation thermohaline
Auteur / Autrice : | Adrien Lopez |
Direction : | Bérengère Dubrulle, Didier Paillard |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2023 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physique en Île-de-France (Paris ; 2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CEA/SPEC - Service de Physique de l'Etat Condensé |
Equipe de recherche : SPHYNX | |
Référent : Faculté des sciences d'Orsay |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Les gaz à effet de serre produits par l'activité humaine influencent le climat de la Terre. Pour comprendre et prévoir cette influence, la communauté scientifique utilise, entre autres, des simulations numériques du système climatique. Ce dernier est multi-composant, et implique une gamme pharaonique d'échelles : par exemple, la simulation de l'atmosphère (une des composantes du climat) nécessite en principe la prise en compte de toutes les échelles entre celle des ouragans (100 km) et celles auxquelles l'énergie est dissipée (0,1 mm), soit une gamme d'échelles de 1011. Cette gamme d'échelles est inaccessible aux plus grands ordinateurs existants actuellement, qui n'ont ni assez de mémoire ni assez de CPU pour traiter un si grand nombre de degrés de liberté. D'autre part, même si cela était possible, la simulation correspondante serait un puits d'énergie : simuler le climat à une résolution de 10km pendant 100 ans prend 6 ans de temps réel, et consomme autant d'énergie électrique que 50 familles françaises pendant cette période. Nous sommes simplement face à une situation paradoxale où la simulation des effets du changement climatique participe au changement climatique. La solution pour pouvoir réaliser des simulations sobres est de décimer les degrés de liberté, et de ne simuler que ceux qui sont pertinents pour notre objectif. Comment y parvenir est cependant un défi théorique, et aucune solution viable n'a été proposée jusqu'à présent. Dans cette thèse, nous proposons une nouvelle approche, qui combine deux nouveaux outils théoriques : l'un, appelé géométrie de l'information, est une nouvelle technique qui permet de caractériser les transitions de non-équilibre ; le second, appelé réseaux logarithmiques, permet de réaliser une simulation numérique sobre en considérant toute la gamme des échelles, mais en réduisant le nombre d'échelles prises en compte à mesure que l'on descend en taille. Le modèle correspondant est sans paramètres ajustables, et peut être simulé sur un ordinateur portable.