Etude de l'hétérogénéité tumorale dans le syndrome de Sézary par des approches bioinformatiques
Auteur / Autrice : | Nasir Abbasi |
Direction : | Audrey Gros |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie du cancer |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2023 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Talence, Gironde ; 1993-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut d'oncologie de Bordeaux (2022-....) |
Equipe de recherche : Translational Research in Oncodermatology and orphan skin diseases (TRIO2) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le Syndrome de Sézary (SS) est un lymphome T cutané primitif (LTCP) leucémique, rare et agressif, avec une survie d'environ 2 ans. Il est caractérisé le SS est défini par la présence d'une érythrodermie, d'adénopathies diffuses, de lymphocytes T atypiques sanguins de phénotype T CD4 (> 1000/mm3 ) et d'un clone T dominant dans le sang, la peau et les ganglion. De récentes études démontrent une hétérogénéité intra- et inter-individuelle des cellules de Sézary sur le plan génomique et phénotypique. A ce jour, ni les évènements oncogéniques impliqués dans l'initiation du lymphome, ni ceux impliqués dans leur prolifération (et agressivité) ne sont connus. Le pronostic sombre de cette pathologie s'explique en partie par la mauvaise réponse aux traitements conventionnels et du fait d'une compréhension incomplète de la pathogénèse. Le projet a pour objectif d'étudier l'hétérogénéité tumorale de cette pathologie via une analyse single cell RNAseq de 7 lignées de SS, établies au laboratoire à partir de cellules fraîches de patients, afin d'identifier les différentes sous-populations de cellules de Sézary. L'étude en scRNAseq permettra également de déduire la trajectoire pseudo-temporelle des cellules de Sézary pour mieux comprendre la lymphomagénèse. En collaboration avec l'equipe du Dr. Macha Nikolski au CBiB, nous souhaitons construire un modèle mathématique prédictif de l'évolution clonale appliqué à des données de WES des lignées et des tumeurs initiales pour modéliser l'hétérogénéité tumorale de ces échantillons et pour individualiser la cellule souche initiatrice de lymphome via des approches de déconvolution. Ainsi, l'analyse combinée des données de transcriptomique en single cell et du whole exome nous permettra d'élucider la complexité génétique de cette pathologie, de déterminer les anomalies ayant un impact biologique et de reconstruire la lymphomagénèse. L'objectif ultime est de faire émerger des cibles thérapeutiques potentielles pour une médecine personnalisée.