Etude par simulation du concept d'accélération ECRIPAC
Auteur / Autrice : | Andrea Cernuschi |
Direction : | Thomas Thuillier, Laurent Garrigues |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Physique appliquée |
Date : | Inscription en doctorat le 30/09/2023 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale physique |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Physique Subatomique et Cosmologie |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
L'accélération directe d'ions issus d'un plasma magnétisé utilisant le mécanisme de résonance cyclotronique électronique (ECRIPAC) a été proposé en 1990 par R. Geller[1], inventeur Grenoblois des sources d'ions à la résonance cyclotronique électronique (ECR). Le concept a ensuite été validé théoriquement par P. Bertrand[2], théoricien au GANIL (Grand Accélérateur National d'Ions Lourds). Ces publications ont suscité un vif intérêt international dans la communauté des accélérateurs de particules et sources d'ions. La construction d'un démonstrateur a été envisagé en France au milieu de années 90, mais le projet n'a finalement jamais vu le jour, faute de support des tutelles. L'accélération ECRIPAC est obtenue en combinant astucieusement deux phénomènes physiques démontrés indépendamment expérimentalement. Le premier est l'effet GYRAC [3] permettant de créer dans un plasma magnétisé pulsé une population d'électrons ultra-relativistes grâce au mécanisme ECR. Le deuxième phénomène est l'effet PLEIADE[4], portant le nom de l'expérience ayant montré que lorsqu'un plasma magnétisé pulsé est extrait dans un gradient de champ magnétique d'intensité décroissante, d'une part la vitesse transverse des électrons du plasma est progressivement convertie en vitesse parallèle et d'autre part les ions du plasma, attirés électriquement par les électrons, subissent alors une accélération. Un accélérateur ECRIPAC permet théoriquement d'accélérer un paquet d'ions à des énergies pouvant atteindre des dizaines de MeV/nucléon sans laser ni cavité accélératrice. D'une conception simple et robuste, le développement d'un accélérateur ECRIPAC ouvrirait la voie à des applications en physique fondamentale (physique atomique, physique nucléaire) mais aussi des applications sociétales comme la fabrication de radio-isotopes pour la physique médicale, la stérilisation d'équipements, l'imagerie etc. L'objectif du travail de recherche de la thèse est de démontrer par simulation la validité du concept ECRIPAC. Le travail consistera à modéliser au mieux le concept ECRIPAC puis à l'étudier par simulation à l'aide d'un code plasma de type particle in cell (PIC) en 2 dimensions (problème axi-symétrique) spécifiquement adapté au besoin. Une fois le concept démontré, le doctorant s'attachera à explorer les gammes d'énergie et d'intensité de faisceaux d'ions accessibles. Enfin, cette étude paramétrique débouchera sur le dimensionnement d'un démonstrateur ECRIPAC dont la faisabilité sera validée en interne avec les experts du pole accélérateur et source d'ions. Une attention particulière à la communication sera menée pendant la thèse afin de chercher des partenaires nationaux et internationaux pour préparer dans un deuxième temps une réponse à un appel à projet dont l'objectif sera de concevoir, construire et tester en collaboration un accélérateur ECRIPAC à Grenoble, au LPSC.