Thèse en cours

Se réapproprier son histoire : la mémoire comme structure de l'autonomie

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Jonathan Daudey
Direction : David Espinet
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Philosophie
Date : Inscription en doctorat le 29/06/2023
Etablissement(s) : Strasbourg
Ecole(s) doctorale(s) : ED 520 : Humanités
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de Recherches en Philosophie Allemande et Contemporaine

Résumé

FR  |  
EN

Il s’agit de travailler la notion d’autonomie, en défendant l’idée selon laquelle la notion d’autonomie est structurée par la mémoire. En d’autres termes, être autonome, ontologiquement et politiquement, d’un point de vue individuel et collectif, c’est se réapproprier son histoire. Pour ce faire, nous travaillerons à répondre à la question suivante : Dans quelles mesures la mémoire, dans sa dimension sociale-historique, constitue la structure de l’autonomie ? Comment se structure l’autonomie d’un point de vue théorico-pratique à partir de la mémoire dans ce geste ontologique de réappropriation de son histoire et de son imaginaire ? À partir de l’œuvre de Castoriadis, « nous tenterons cette élucidation d’abord là où elle paraît le plus facile ; à propos de l’individu, pour passer ensuite au plan qui intéresse surtout ici, le plan collectif ». La lutte pour l’autonomie serait alors une lutte instituante structurée par la mémoire et la volonté de se réapproprier ce qui a été institué par les formes de gouvernements et les pouvoirs politiques nationaux (Michel Foucault), c’est parce que la domination institutionnelle contraint les individus et les communautés à demeurer dans l’hétéronomie en cherchant à les intégrer dans une historicité instituée. Or, faire l’histoire d’un individu ou d’un groupe, c’est construire la mémoire sur la base d’une « restitution ». En effet, si de nombreux mouvements dans le monde tentent de réclamer une démocratisation du pouvoir et une émancipation radicale, jusqu’à une plus grande horizontalité et immanence de son agencement et de sa structuration, c’est à chaque fois en cherchant à se réapproprier leur historicité, l’autonomie libérant l’individu et la société.